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X-trem Fusion plante ses racines

Danse. La compagnie a présenté « Minkang » leur nouvelle création chorégraphique, une fusion des danses hip-hop et patrimoniales.

 Ce samedi soir c’est la première représentation de «Minkang » le nouveau spectacle de la compagnie de danse X-trem Fusion. Il pleut des cordes sur Yaoundé. Malgré le froid, une foule bigarrée de jeunes et d’adultes se pressent dans le hall de l’Institut français de Yaoundé (Ifc). En plus de 10 ans de présence continue sur la scène des danses urbaines camerounaises et africaine, X-trem Fusion a fini par avoir son propre public qui le suit à chaque représentation. « Minkang » est leur troisième création chorégraphique. Sur la scène de l’Ifc, décoré de calebasses vides, les cinq danseurs font face au public Ils ont troqué leurs pantalon baggy, pour une djellaba et un pantalon bouffant, on comprend tout de suite que la troupe convie le public à un retour aux sources.
 « Minkang » est une réflexion sur la place des origines. Pris entre tradition et modernité, les cinq danseurs qui ont voyagé en Afrique et en Europe, ont été confrontés à d’autres réalités se demandent comment tirer profil du brassage culturel sans oublier ses racines. Des interrogations philosophiques qu’ils ont su traduire à travers des pas de danse bien étudié. Le spectacle est le fruit d’une résidence de création au Centre culturel Le Triangle, la Cité de la danse à Rennes en France en mai 2014 où ils ont rencontré un autre camerounais, le dramaturge Kouam Tawa. « Minkang » s’inspire en quelque sorte des écrits de l’écrivain.
Bien que puisant leur racines dans les danses urbaines, notamment le popping, le locking, le brealkdance, X-trem fusion élargit chaque jour son cham de compétence en associant la danse contemporaine, le modern jazz, etc, aux danses hip-hop. Leur travail s’apparente de ce fait à la danse de création.  Aurélien Mouafo, Michel Ateba, Mario Pounde, Alexandre Hervé Ayissi, et Blaise Julien Eteme inventent leur propre danse. Sous un air de Wambo, ils ont régalé le public de pas de mangabeu, de benskin, avant d’exécuter à leur manière la pirouette fouettée et l’arabesque simple deux figures de la danse classique. 
 Par ce choix esthétique original, X-trem Fusion montre que le hip-hop et la danse traditionnelle peuvent faire bon ménage à condition de faire des mélanges astucieux. D'autres représentations sont annoncées à Yaoundé dans les prochains jours.

 Elsa Kane 

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