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Articles

Affichage des articles du 2016
«Transformer la peau de manioc en farine » Ernest Ewoty Ndjié.  A Ebolowa, l’entrepreneur a eu l’ingénieuse idée de transformer ces déchets en farine pâtissière. Plusieurs primés dans des foires, il est à la recherche de financements et appel  les camerounais à s’approprier ce produit. Dans l’interview qui suit, il revient sur la genèse  de ce magnifique projet. Depuis quelques temps on vous rencontre dans des foires et des festivals où vous présentez la farine «Ewotson ». De quel type de farine s’agit-il ? Merci madame pour la tribune que vous m’ouvrez. C’est une farine que j’utilise pour faire des pâtisseries. Notamment des  gâteaux et des beignets. Sa particularité est qu’elle est faite à partir des peaux de manioc. Au Cameroun, la peau de manioc est considérée comme un déchet. Mais vous vous en faites de la farine. D’où est partie l’idée de cette transformation ?   Vous savez, généralement c’est sur les peaux qu’on trouve les meilleurs éléments nutritifs  en occu
8ème edition du Festival national des Arts et de la culture à Yaoundé .  Vaste déploiement artistique à Yaoundé Festival national des arts et de la culture. La huitième édition a bien démarrée hier au musée national avec une affluence appréciable. Lentrée du musée national est ornée dune imposante affiche publicitaire.  La photographie montre le président de la république Paul Biya tenant dans sa main gauche Anne Marie Nzié, la voix dor de la musique camerounaise qui nous as quitté  le 24 mai dernier et  la petite sœur de celle-ci dans lautre. Limage est frappante et retient lattention des automobilistes comme des piétons. Chacun y va de son commentaire mais la curiosité domine. « Quest-ce qui se passe même ici ? », demande un passant. « Bienvenu à la huitième édition du Festival national des arts et de la culture du Cameroun », répond une hôtesse en lui remettant le programme de la journée et celui de la semaine. « Entrez pour découvrir par vous même ce qui sy passe. Cest g

Droit à la sante : la double discrimination des LGBT

"Être gay  au Cameroun s'apparente à un combat sans fin. Si en plus vous êtes malade et de sucroit pauvre, c'est  le suicide  assuré ", m'a dit un jour une personne active dans la protection  des droits des minorités sexuelles.   Tout  le monde le sais au Cameroun, l'homosexualité est condamné par le code penal. C'est une illégalité punie entre six mois et 5 ans de prison ferme et une amende qui va de 20 000 à 200 000 Cfa. Traqués,  victimes d'arrestations arbitraires, de violences verbaleset physiques, de tortures morales, les LGBT n'ont souvent plus de  droit, encore moins  le droit à  la santé. Alors que d'importants progrès ont été réalisés en ce qui concerne la couverture antiretrovirale au Cameroun, notamment chez la femme enceinte Où  on est passé  de 24% en 2009 à 70% en 2015,  des homosexuels  décèdent encore dans des conditions difficiles faute de soins appropriés. En cause? La double discrimination dont ils sont victimes.

Anne Bikene a inventé le whisky à base d’Okok

A Mbalmayo, l’animatrice rurale transforme depuis 10 ans les feuilles de gnetum en boisson, savon et huile. Ce samedi, Anne Bikene est dans son petit atelier   du quartier New Town à Mbalmayo.   Des seaux d’eau et des bouteilles en plastiques sont posés pêle-mêle sur une table. Assise sur un tabouret, l’animatrice rurale remue énergiquement à l’aide d’une spatule dans un seau rempli d’un liquide vert. « Je suis en train de fabriquer du whisky d’okok », explique-t-elle à des visiteurs curieux d’assister  à la transformation d’un produit qui sort de l’ordinaire.  « Tous ceux qui arrive ici sont étonnés d’apprendre qu’on peut transformer les feuilles du gnetum en boisson. Mon whisky est très bon. Il contient 43% d’alcool et coûte entre 5000 et 10000 F Cfa. J’y ajoute un peu de jus d’orange pour le bon goût », dit-elle. « Cela fait plus de 10 ans que j’effectue des recherches sur l’okok comme on l’appel chez les béti. Ces feuilles ont des vertus sur le plan alimentaire et t

Personnes âgées: Entre précarité et discrimination

  Sans assurance maladie, obligés de travailler pour subvenir à leur besoin, certaines personnes du troisième âge doivent aussi lutter contre les préjugés et soupçons de sorcellerie. Tous les jours, sauf le dimanche, qu’il pleuve ou qu’il vante, Mamie Anne installe son petit comptoir de fortune en bordure de route. A plus de 70 ans, malgré une jambe malade qui l’oblige à se déplacer à l’aide d’une béquille, la septuagénaire s’adonne au petit commerce pour subvenir à ses besoins. Elle vend du pain acheté directement à une boulangerie à quelques pas de son comptoir à Emana. Dans son panier qu’elle propose en particulier aux voyageurs se rendant à l’Ouest et les autres villes de la région du centre, on trouve du pain pour toutes les bourses. Celui de 125, de 200 et de 350 F Cfa. Mamie Anne propose aussi des avocats. Le matin avant d’installer son panier de pain et son plateau d’avocats, cette grand-mère a l’allure imposante se livre au commerce de l’eau. Pour cela, elle a insta

Musique : Voici l’« Héritage » de Richard Bona

 Composé par le célèbre bassiste et son groupe Mandekan Cubano, l’album sort officiellement ce jour aux Etats-Unis. Voilà bientôt quatre ans que Richard Bona parcoure les quatre coins de la planète avec l’orchestre Mandekan cubano. Ce groupe où on retrouve des cubains, mexicains et vénézuéliens est à lui seul tout un programme et réuni des musiciens à la doigtée très fine et aux expériences multiformes. Avec eux, le natif de Douala entraine ses fans dans un émouvant voyage au cœur de la culture afro-cubaine. L’album s’est inspiré  de l'histoire des esclaves de langue Mandekan d'Afrique de l'Ouest débarqués à Cuba et des immigrants venus d’Espagne.  Selon les premières notes critiques diffusées sur le net, la musique d’ « Héritage » est une fusion de rythmes traditionnels, de jazz afro-cubain, de ballades  mélancoliques (avec deux pistes) et d’intermèdes chantés dans la pure tradition Sawa, dans un  douala « ancien » que le célèbre bassiste a appris auprès de sa gra

« Ceux qui sèment » un documentaire sur l’agriculture familiale dans le monde

A travers le regard de 40 étudiants en agronomie, on découvre la dure réalité des exploitations familiales, les avantages et les inconvénients d’un  modèle  agricole universel.  Les experts s’accordent pour dire que le concept « agriculture familiale » reste difficile à définir tant la réalité varie d’une partie du monde à une autre. De manière générale, on en parle lorsque l’agriculture repose sur une main d’œuvre essentiellement familiale. Les chiffres indiquent qu’elle emploie à ce jour plus de 40% des actifs et produit à elle seule 80% de l’alimentation familiale. Qui sont les acteurs de cette agriculture familiale dont nous dépendons totalement ? Comment sont-ils organisés, à quelles difficultés sont-ils confrontés, quelles sont leurs capacités d’adaptation et d’innovation ? Voilà les questions auxquelles le documentaire « Ceux qui sèment » tente de répondre.  Le film du jeune réalisateur Pierre Frometin a été projeté le 27 septembre à l’Institut français à Yaound

Elisabeth Atangana : « L'agriculture est l'avenir de l'Afrique et les femmes un maillon fort de ce secteur »

Ambassadrice de la FAO et présidente des organisations du secteur agricole comme la PAFO et le Forum des Agriculteurs panafricains, Elisabeth Atangana est sans doute, celle-là qui, incarne la lueur d’espoir pour de nombreux agriculteurs tant au Cameroun qu’à l’extérieur. Pour cette dame de caractère, entre ses activités quotidiennes et sa vie de fermière, il n’existe aucune entorse ; la preuve : elle s’exprime ici sans détour en donnant son avis tout  azimut, sur la question de l’agriculture qui lui est si chère.   Agricultrice il y a une trentaine d’années, vous êtes aujourd’hui Ambassadrice spéciale de la FAO et présidente de deux Institutions : la Plateforme panafricaine des Organisations (PAFO) et le Forum des Agriculteurs panafricains. Comment êtes-vous arrivée là ? Tout d’abord, je suis fille de paysan et tout ce que j’ai pu faire, c’est sur la base du résultat du travail des paysans et des paysannes. C’est par rapport à cela que j’ai pu décider de vouloir me consacre