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Articles

Affichage des articles du février, 2012

Dieu comme matière

Des élèves pendant un cours au collège Adventiste de Yaoundé Éducation. Dans certains établissements confessionnels de Yaoundé, les apprenants sont astreints  au cours hebdomadaire de religion.  Il est 10h. C'est l'heure du cours de religion dans l'une des classes de sixième au collège adventiste de Yaoundé. « Aujourd'hui, nous allons étudier le passage biblique où Jésus apaise la tempête. Sortez vos bibles!», lance aux élèves le pasteur Jean Pierre Bekolo Ango, aumônier de l'établissement.  Les apprenants s'exécutent. Un élève se lève pour dire une prière. Au collège adventiste, comme dans la plupart des établissements scolaires confessionnels de Yaoundé, les élèves ont droit à une heure de leçon de religion par semaine et par classe.  Selon Jacques  Sone, le chef du département de la religion au collège de la Retraite, l'objectif de l'étude de la Bible et de la religion en milieu scolaire n'est pas de convertir le

Mon bon ami le feu

Jean-Eric Ntogue. Jongleur de torches de feu à Yaoundé, le jeune homme rêve de travailler dans un cirque Lorsque vous regardez Jean-Eric Ntogue, il semble être à l’épreuve de la chaleur. L’adresse et la souplesse dont il fait preuve lors de ses prestations de rue lui donnent l’allure d’un magicien. Le feu l’entoure de tous les côtés. En cette soirée du 17 février 2012, le jeune homme de 25 ans fait le tour des snack-bars et coins chauds de Yaoundé, comme il a coutume de le faire depuis près de 3 ans.  Il est 20h, le saltimbanque a mis le cap sur le quartier Obili pour présenter son numéro de jonglerie de torches enflammées. Une activité qui prend une dimension spectaculaire, surtout dans la nuit, avec le contraste créé par la pénombre et les flammes jaunes. Avec doigté, Jean-Eric Ntogue jongle trois torches enflammées qui virevoltent au-dessus de son visage et parfois autour de lui. Subitement, l'artiste laisse tomber une torche qu’il rattrape avec ses orteils avant

Amphis sexuellement harceleur

Université de Yaoundé 1. En trois ans les neuf cas qui ont été dénoncés ne sont que la partie visible du phénomène. Étudiante en 3ème année à la faculté des Arts, Lettres et Sciences humaines à l’université de Yaoundé, Ediwige M. dit avoir été victime de harcèlement sexuel de la part d'un enseignant. « C'était en 2009, je venais d’arriver de Kribi où j'ai obtenu un baccalauréat A4. Le monsieur en question m'a demandé de « sortir » avec lui », raconte la jeune fille qui a pu lui échapper parce qu’il a, par la suite, « mis l'œil sur une autre fille ».  A la cellule d'écoute et de conseils du centre médico-social de l'université, une source indique en effet que 9 témoignages d'étudiantes victimes de harcèlement sexuel ont été recueillis entre 2008 et 2010. « Il faut aussi tenir compte du fait que toutes les victimes ne viennent pas nous voir », révèle notre source. Conscient de cette situation, Jean-Emmanuel Pondi, le secrétaire général de l’unive
Paul Stevek : un écrivain très net Il publie ses nouvelles sur son blog. Son manuscrit peut être lu à la médiathèque de l’Institut français de Yaoundé. Bienvenue sur le « très officiel » blog de Paul Stevek. « Les hommes se cachent pour pleurer. » La nouvelle qui a donné son titre à son dernier recueil « fraîchement composé » accueille le visiteur sur la page. A 29 ans, le jeune écrivain, de son vrai nom Paul Steve Kouanang, a trouvé un moyen inédit pour publier ses romans et nouvelles : il les met simplement sur son blog. Pour ceux qui ne peuvent pas le lire en ligne, il a imprimé et relié le manuscrit de son recueil de nouvelles et l’a déposé à la médiathèque de l’Institut français de Yaoundé. Pour le romancier, il s'agit,  avant tout, d'être lu par un large public. « L'argent n'est pas ma motivation première, j'ai encore ma carrière d'écrivain à construire. Ce qui m'intéresse, ce sont les critiques et les remarques constructives. Mon style e