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Articles

Affichage des articles du 2012

L‘homme bien de là-bas

Dave K. Moktoi. Lors d’un séjour au Cameroun, le célébré humoriste a monté un spectacle avec des personnes victimes de viol pour les aider à surmonter  leur traumatisme. Dave k. Moktoi. Photo, Elsa Njiale  Avec ces dreadlocks qui lui tombent sur le dos, ses boucles d’oreilles et ses vêtements bien coupés et griffés Blaz Design, Dave K. Moktoi a l’allure d’un éternel adolescent. 32 ans après le succès triomphal de son spectacle « L’homme bien de là-bas » et 15 ans après son exil aux Etats-Unis, le comédien fait un come-back réussi. Mercredi dernier, à l’hôtel Hilton, dans le cadre du spectacle « En rire pour ne plus en pleurer » contre le viol et l’inceste organisé le Réseau national des associations de tantines (Renata), le public de Yaoundé s’est laissé captivé par son énergie débordante et son talent. Car du talent, il faut en avoir pour transformer des histoires de viols, d’inceste et de pédophilie en comédies burlesques et hilarantes.  « La création de ce spectacle a é

Sally Sakho « Mettre l'art au service des causes sociales »

Sally Sakho est une guinéenne de 20 ans. Étudiante en communication  au Québec, cette passionnée de théâtre a été élue miss Africa Montréal 2012. Dans le cadre de son mandat et à l'invitation d'une Ong, elle a récemment séjourné au Cameroun. Rencontre avec une ambassadrice de la culture africaine au Canada. Pourquoi avoir participé à ce concours? ‘Miss Africa Montréal’ est un concours de beauté qui met en avant la richesse culturelle de l’Afrique. Les candidates sont toutes d’origine africaine. Mon amour pour l'Afrique m’a poussé à me présenter. Je voulais montrer au public Montréalais ce que l'Afrique a à donner côté intellectuel, artistique. C'était aussi un moyen d'assouvir ma curiosité et ma soif de connaissances. Enfin, il y a ma passion pour la scène. Car à Montréal, je fais du théâtre. D'ailleurs mon talent show, lors du concours était une mise en scène d'un poème que j'ai écrit. Le public l'a beaucoup apprécié. «Entre traditio

A l’école du dessin animé

Production. Venus de toute l’Afrique centrale, 30 dessinateurs sont réunis jusqu’au 29 septembre à Yaoundé dans le cadre d’une formation initiée par le Collectif A3. Depuis le 3 septembre dernier, l’Institut  français de Yaoundé (Ifc) accueille 30 dessinateurs professionnels, scénaristes et amateurs de bande dessinée et de dessin animé, venus du Gabon, du Tchad,  du Congo et du Cameroun. C’est dans le cadre d’un atelier de formation sur les techniques d’animation et de production de dessins animés 2D. Organisé par le Collectifs A3, une association camerounaise  composée de dessinateurs, de graphistes et de scénaristes en partenariat avec l’Ifc, l’atelier a pour objectif principal de contribuer au développement de l’industrie  du dessin animé en Afrique centrale  en générale et au Cameroun en particulier. « L’animation 2D est une technique classique qui consiste  à donner l’illusion de mouvement à des images qui sont en réalités figés. Ces dessins peuvent être dessinés ou pei

Dansez maintenant !

Festival. La cinquième édition des Rencontres internationales des danses de création « Corps é Gestes » s’ouvre ce jour 12 compagnies de danse contemporaine sont à Yaoundé du  24 au 28 septembre dans le cadre de la 5 ème édition des Rencontres internationales des danses de création. L’annonce a été faite hier par Annie Tchawack, la directrice du festival au cours d’une conférence de presse au Goethe Institut de Yaoundé. Venues de la République Centrafricaine, du Tchad, du Congo, du Gabon, du  Danemark, du Liban, de la République démocratique du Congo  et du Cameroun, ces troupes vont donner plus de 20 spectacles à l’Institut français, au Goethe Institut et à l’Espace culturel Savanah, le village du festival. « Nous irons aussi dans les écoles primaires, les centre sociaux et la prison centrale de Kondengui », précise Annie Tchawack. «Danse contemporaine quel avenir ? » est le thème retenu cette année pour ce festival, devenu au fil du temps, une véritable plate-forme de la da

Le spleen de Simon Joël Eloundou

Poésie. Dans « Fleuve mélancolique », le jeune poète explore le champ philosophique de la mort et parle de déception amoureuse. C'est un poète à l'écriture sombre et mélancolique que les lecteurs découvrent dans « Fleuve mélancolique », son recueil de poèmes paru en décembre 2011 aux éditions Ifrikiya. Simon Joël Eloundou parle d’amour déçu, de la mort et exprime son profond sentiment de solitude. Jusqu'ici, les lecteurs étaient habitués au style vif et enjoué de ses poèmes. Toujours porteurs d'espérance et d'amour. Publié en 2006, son premier recueil, « L'enfant africain », est par exemple un hymne au respect des droits de l'enfant.  Dans « L'amour en soi-même », son second livre paru en 2008, l'ancien député junior explore le champ philosophique de l'amour. Avec « Les racines de la conscience » publié en 2009,  il laisse éclater son patriotisme et son attachement aux valeurs fondamentales comme le culte de l’effort, l'amitié. C

Stéphane Tchakam casse sa plume

Stéphane Tchakam, l'amoureux des livres Le directeur de la rédaction du quotidien Le Jour est décédé des suite de maladie Après Jacques Bessala Manga décédé de suite d’une agression le 26 juillet dernier, la rédaction du quotidien camerounais Le Jour est de nouveau en deuil. Elle pleure  le talentueux Stéphane Tchakam terrassé par une insidieuse fièvre Thyroïde le lundi 13 août à l’hôpital général de Douala. Diplômé de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic), Stéphane Tchakam était directeur de la rédaction du Jour depuis décembre 2011. Avant cela, il a été grand-reporter de 2009 date de son recrutement au quotidien Le jour à 2011. Agé de 40 ans, Stéphane Tchakam a aussi travaillé pour le quotidien Mutation, le journal gouvernemental Cameroon-Tribune où il a occupé huit ans durant le poste de chef du service communication pour la région du littoral. Doté d’une plume sensible, dynamique et poétique Stéphane était trè

Marie-Chantal Eko’o: De la craie à la médecine naturelle

Sans salaire pendant les vacances, la maîtresse donne des cours de répétition et soigne des maladies à base de plantes. Les vacances, Marie-Chantal Eko’o n’en connaît pas. Enseignante depuis un an au centre éducatif bilingue " Les Destinées" à Yaoundé, "maîtresse Chantal " comme l’appellent affectueusement ses élèves, travaille toute l’année sans répit. Dans son lieu de service, les maîtres ne sont rémunérés que pendant les périodes des classes. Soit neuf mois sur 12. « L’école a ouvert ses portes il y a tout juste un an. Elle ne dispose pas encore de moyens financiers conséquents pour nous payer pendant 12 mois », explique Marie-Chantal qui n’est pas à sa première expérience de ce genre. En effet, depuis 2009, date de son entrée dans la profession d’enseignante, la quinquagénaire a toujours travaillé dans des écoles primaires privées où la période des vacances n’était pas rémunérée. Une situation difficile pour cette mère de cinq enfants, qui doit pay

Kevin Diobe Ekelle : L’étoile noire

Le lycéen de 14 ans se passionne  pour la danse classique. Si Kevin Diobe Ekelle était un personnage de film, il serait sûrement Billy Elliot,    l’adolescent de la comédie dramatique éponyme. Comme le héros du film, Kevin a été fasciné    par la beauté et la gestuelle du ballet. A la centrale de lecture publique de Yaoundé, où ont lieu, depuis le 23 juillet, des ateliers de vacances organisés par le ministère des Arts et de la culture (Minac), il est le seul garçon,    parmi une dizaine de filles, à s’initier à la danse classique. Que cette discipline soit jugée peu virile par certaines personnes ne le    dérange pas.    «  J’ai toujours voulu pratiquer la danse classique. Au départ ma    maman m’a conseillé des ateliers de musique. Mais, je fais aussi de la    danse traditionnelle    et le théâtre », explique l’élève du lycée bilingue d’Essos. « J’aime la danse parce que ça    permet d’être souple. En plus, pendant les ateliers, il y a une ambiance semblable à celle de

Le quotidien d'une mère de quadruplés

Famille.   Être maman de quadruplés demande  beaucoup d’énergie et surtout de l’aide. Le 11 juin 2012, Carole Philomène Nfoumou Zing a mis au monde quatre enfants. Trois filles et un garçon. Les bébés sont nés à la maternité de l’hôpital Gynéco-obstétrique de Ngousso à Yaoundé. Ils sont venus changer le quotidien de cette jeune mère de 23 ans qui, au début    de sa grossesse, ne s’attendait pas    à autant de charge d’un seul coup. Son quotidien et celui de son fiancé, étudiant en 3 ème année de droit à l’université de Yaoundé II Soa, s’en sont trouvés chamboulés. Encore épuisée par l’accouchement par césarienne, Carole Philomène Nfoumou Zing qui doit présenter l’examen du probatoire cette année, doit déjà penser aux soins futurs de ses petits « amours ». Pour le moment, sa mère lui donne un coup de main à l’hôpital. Déjà le matin, il faut penser à la toilette de la petite troupe. C’est à tour de rôle que chaque enfant passe entre les mains de grand-mère. Vu leur nombre, les tâc

Musique, théâtre… pour les tout-petits

Ateliers de vacances. Depuis le 23 juillet, les enfants de deux ans et plus participent  à la 3ème édition des ateliers de vacances organisés par le Minac.  Un sourire illumine le visage de Vannelle, 9 ans. La fillette exhibe le sac de perles  qu’elle vient de fabriquer, heureuse d’avoir découvert un potentiel artistique qu’elle s’ignorait. Avant son inscription aux ateliers de vacances organisés par le ministère des Arts et de la Culture (Minac), Vanelle n’y serait certainement pas parvenue.  La 3 ème  édition des ateliers de vacances a débuté le 23 juillet dernier, à la Centrale de lecture publique de Yaoundé. Ici, les enfants sont  initiés au théâtre, à la poterie, aux arts plastiques, aux langues maternelles ou encore à la décoration sur porcelaine. Mardi 7 août,  une ambiance bonne enfant règne à la centrale. Dans la cour, des enfants déambulent en tenues de danse chatoyantes. D’autres jouent au « songho’o » sous les tentes.  Selon Grace Ewang Ngobiesalaka,  la coordinat

Sur les traces d’un terroriste

Bande dessinée.  « Blood City/Ça va chauffer » de  Bertin Beyem Gouong et Georges Pondy raconte les aventures d’un malfrat à Yaoundé.  Que de surprises et de rebondissements dans cette bande dessinée collective. Ecrits par Bertin Beyem Gouong et Georges Pondy, les deux récits de « Blood City/Ça va chauffer » entraînent le lecteur dans les quartiers chauds de Yaoundé. A Blood city, « Petit Piment » fréquente des prostituées qu’il refuse de payer au motif qu’elles se sont faites avorter. Maël, son meilleur ami, découvre  avec douleur que Naomi la femme de sa vie a aussi interrompue ses grossesses. Sous le choc, il  met fin à son idylle.  Dans le même temps,  la police qui souhaite mettre fin à cette pratique devenue courante dans les quartiers enquête discrètement sur les auteurs.  Georges Pondy A travers « Blood City », Bertin Beyem Gouong prendy position contre la pratique de l’avortement. Sa bande dessinée est un moyen de sensibilisation des jeunes filles sur la san
L’enfant terrible  de la BD africaine Pahé. Le bédeiste Gabonais est l’un des invités de la 13 ème édition  du Festival international de la caricature et de l’humour de Yaoundé.  C’est un artiste affable et plein de bonhomie que nous avons rencontré hier à la 13ème édition du Festival international de la caricature et de l’humour (Fescarhy)  qui se  tient depuis le 2 juillet 2012 à l’hôtel de ville de Yaoundé sous le thème, « Derrière des femmes d’impacts …des hommes emblématiques ». Le visage poupin,  Pahé de son vrai nom Patrick Essono, un fang,  porte fièrement une barbe en forme de bouc. Depuis la création du Fescarhy en 1996, le caricaturiste est régulièrement présent. C’est d’ailleurs  au cours de l’édition 2003 de ce festival qu’il fait une rencontre déterminante pour la suite de sa carrière.  En effet, de passage à Yaoundé, l’éditeur Suisse Pierre Paquet est séduit par la spontanéité et l’originalité du travail de Pahé et décide de l’éditer. «Au départ,  Pierre Pa
 Fescarhy 2012 : A vos crayons et gommes ! Caricature.  La cérémonie d’ouverture du   festival  aura lieu demain à l’hôtel de ville de Yaoundé. « Derrière des femmes d’impact ... des hommes emblématiques ». C’est le thème de la 13ème édition du Festival international de la caricature et de l’humour de Yaoundé  (Fescarhy), qui se tient   du lundi 2 juillet au vendredi 6 juillet à Yaoundé. Comme l’édition 2010, le rendez-vous de cette année s’inscrit, selon Léontine Babeni la directrice du festival, « dans la  mouvance de la célébration des Cinquantenaires de l’indépendance  et de la réunification du Cameroun ». En effet, un hommage sera rendu aux « grands hommes » qui se sont illustrés par leur fort engagement politique, social, culturel, etc, pour notre pays. Le Fescarhy sera aussi  marqué par la dédicace du livre « Cameroun : les hommes emblématiques », le 5 juillet à l’hôtel Hilton. Publié en français et en anglais sur « format de luxe », l’ouvrage est illustré avec de

Une astronaute en herbe

Ivana Brenda Nkonda.  La fillette qui présente le Certificat d’études primaires depuis hier rêve d’étudier les mathématiques. La sonnerie annonçant la pause vient juste de retentir dans la cour de l’école primaire du Centre administratif de Yaoundé. En ce premier jour du Certificat  d’études primaires (Cep), Ivana Brenda Nkonda s’avance pensive vers une marchande de beignets. Elle vient juste d’achever les premières épreuves  écrites de la journée  et la faim se lit sur son visage candide. Pour elle, les épreuves n’ont pas été trop difficiles. « En étude de texte, il était question entre autres de donner un titre au texte, de relever un participe présent. En production écrite, on nous a demandé de rédiger une lettre d’invitation à une amie », explique Ivana Brenda Nkonda, qui s’exprime  d’un ton  calme. La clarté de son vocabulaire dénote un esprit vif. On est tout de suite frappé par  l’assurance qui se dégage de cet enfant de 9 ans, pas très grande de taille. Aujou

Les raisins de l’amour

Poésie. « Demain sera beau », le sixième livre de Simon Joël Eloundou, est une déclaration d’amour à l’Homme et au Cameroun. Au fil de ses publications, Simon Joël Eloundou se présente comme l’un des poètes les plus prolifiques de sa génération. A 26 ans, (il est né le 24 mars 1986), il est l’auteur de 6 recueils de poèmes publiés aux éditions Clé et Ifrikiya. Comme ses précédents ouvrages, « Demain sera beau » explore le champ philosophique de l’amour. A croire que Simon Joël Eloundou est de ces natures généreuses qui posent toujours un regard positif sur le monde. Pourtant, la vie n’a pas épargné le poète. Handicapé physique, l’écrivain a été contraint d’abandonner des études de lettres modernes françaises entamées à l’université de Yaoundé 1, faute de « suivi ». Mais l’ancien stagiaire au festival de film Ecrans noirs n’est pas du genre à s’apitoyer sur son sort. Dès la première page de son livre, il entonne le chant de l’amour.  Dans « Soleil », un court poème de  huit

Et si la traite négrière nous était contée

Exposition. Des images et des documents sont présentés dans le hall de l’Institut français de Yaoundé. Le 27 avril 1848, l’esclavage est aboli dans les colonies françaises. Une page sombre de l’histoire du monde se ferme. Depuis le 29 mai, les visiteurs peuvent regarder une série de documents et d’images en noir et blanc et en couleur  sur ce sujet douloureux dans le hall de l’Institut français de Yaoundé (Ifc). L’exposition a lieu dans le cadre du « Mois thématique », une activité organisée chaque mois par l’Ifc sur une thématique précise. Baptisée « L’esclavage dans le monde ; des origines à nos jours », l’exposition présente les différentes étapes qui ont jalonné  l’histoire de l’esclavage. D’après  les images exposées, c’est au XVe siècle  que la traite négrière débute. Elle est initiée dans le but de combler la main d’œuvre qui manque dans les plantations d’Amérique du Nord.   A travers des images parfois dures, l’exposition raconte aussi les longs combats qui ont c

Charlotte Dipanda partage son expérience

Formation. La chanteuse a  visité une école de musique la semaine  dernière  à  Yaoundé. Charlotte Dipanda n’est  pas seulement cette chanteuse qui sait faire pleurer ses fans d’émotion. C’est aussi une maman, une grande sœur attentionnée au cœur sur la main. Elle l’a démontré hier à l’occasion d’une visite émouvante qu’elle a effectuée   à   l’Ecole internationale de musique « Olia Lima » au quartier Mballa 2 à Yaoundé. La visite était organisée en prélude aux deux concerts de charité que l’auteur de « Mispa » donnera ce week-end à Yaoundé et à Douala. Ceci en faveur du projet de construction   de « La maison d’enfance ». Construite   par le Rotary club Yaoundé étoile, cette maison va servir de foyer à des gamins très tôt privés d’affection et d’éducation. Elégante et simple dans son blu jean et son chemisier blanc, l’ex-choriste de Lokua Kanza est donc venue encourager les pensionnaires de « Olia Lima » mais aussi susciter leur adhésion ) la musique. Vendredi prochain