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Tabu Ley Rochéreau tire sa révérence


Musique. Le roi  de la  rumba  congolaise est décédé samedi  dernier  à  Bruxelles en  Belgique. Il avait  de 76 ans.
 La nouvelle de sa mort s’est répandue comme une traînée de poudre dans les rues de Yaoundé laissant ses nombreux fans sans voix.  Chanteur de rumba congolaise au timbre envoutant, Tabu Ley Rochereau est décédé l'hôpital Saint-Luc de Bruxelles en Belgique.  Un accident vasculaire cérébral (Avc) a finalement eu raison de sa passion pour la vie, la musique, la scène. Selon son beau-fils qui s’est exprimé face à l’Afp, l’artiste avait déjà eu un Avc en 2008. « Il ne s'en est jamais remis. Il était alité depuis soit à Paris soit à Bruxelles », a expliqué Jean-Claude Muissa.
Né le 13 novembre 1940 dans un petit village de la province de Bandundu dans l’Ouest de la République démocratique du Congo, Pascal Tabu Ley que ses fans appelaient aussi « Le Seigneur Rochereau » aura marqué les esprits par ses mélodies douces et envoutantes. Son nom évoque une époque aujourd’hui révolue : celle de l’âge d’or de la rumba congolaise qui a su imposer son style grâce à  la richesse et la variété de ses thèmes.
Père du rappeur français Yousoupha, Tabu ley  Rochereau s'était imposé dans les années 1960 comme l’ambassadeur de  cette musique dans le monde entier. En 1970,  il est le premier africain à se produire à l'Olympia à Paris.
Silikani
Tabu Ley  Rochéreau était également connu  comme un artiste engagé. Il ne mettait pas de gants pour dénoncer la censure en Rdc dont il fut victime à deux reprises. Notamment en 1900 lorsque le  régime de Mobutu Sese Seko (1965-1997) avait interdit son album « Trop, c'est trop » et en 1997 quand « Kebo beat » est interdit à cause du caractère « immoral » d'un des titres. Il a été vice-gouverneur de Kinshasa sous Laurent-Désiré Kabila, le père de l'actuel président  congolais, Joseph Kabila.
Ses chansons ont inspiré plusieurs générations de chanteurs  comme son fils Youssoupha qui chante en duo avec lui dans  « Les disques de mon père ». En 2006, l’écrivain Eugène Ebodé publie «Silikani» aux éditions Gallimard. Le roman rend hommage à sa manière, au « seigneur » de la rumba  congolaise. Stars dan s son pays, l’artiste aura droit à des funérailles officielles et sera enterré à Kinshasa,  a indiqué son beau-fils Jean-Claude Muissa. Il laisse une soixantaine d’enfants et de multiples épouses.
Elsa Kane


« Une grosse perte dans le milieu culturel africain »
Talla André Marie, artiste
Je suis d’abord très touché par la disparition de ce grand  artiste. C’est une grosse perte dans le milieu culturel congolais et africain en général. Nous n’avons pas produit un album ensemble mais on s’est retrouvé à plusieurs reprises à Paris. Nous avons ensemble participé à une soirée au palais de la Rénovation au Gabon sur invitation du président Bongo. C’était le 17 août 1991. Sa voix exceptionnelle et ses belles compositions continueront de nous manquer. Il  est également reconnu par ses positions vives  et tumultueuses dans le domaine politique  sous  l’ancien président Mobutu Sesse Seko. Je crois qu’il a coopéré avec l’actuel président.
Propos recueillis par J.P.N

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