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Kevin Diobe Ekelle : L’étoile noire

Le lycéen de 14 ans se passionne 
pour la danse classique.

Si Kevin Diobe Ekelle était un personnage de film, il serait sûrement Billy Elliot,  l’adolescent de la comédie dramatique éponyme. Comme le héros du film, Kevin a été fasciné  par la beauté et la gestuelle du ballet. A la centrale de lecture publique de Yaoundé, où ont lieu, depuis le 23 juillet, des ateliers de vacances organisés par le ministère des Arts et de la culture (Minac), il est le seul garçon,  parmi une dizaine de filles, à s’initier à la danse classique. Que cette discipline soit jugée peu virile par certaines personnes ne le  dérange pas.  «  J’ai toujours voulu pratiquer la danse classique. Au départ ma  maman m’a conseillé des ateliers de musique. Mais, je fais aussi de la  danse traditionnelle  et le théâtre », explique l’élève du lycée bilingue d’Essos.
« J’aime la danse parce que ça  permet d’être souple. En plus, pendant les ateliers, il y a une ambiance semblable à celle des jours de fête », poursuit l’adolescent. Pourtant, chez les Diobe Ekelle, on est plutôt fan de football. Ses deux aînés pratiquent justement  ce sport. Pareil pour Michel, le frère jumeau de Kevin.  Les posters d’Eto’o Fils tapissent d’ailleurs le mûr de leur chambre. 
En fait, la passion de Kevin pour la danse classique lui vient de son tempérament plutôt réservé, mais pas timide pour autant. C’est juste que  l’adolescent n’aime pas la violence. Très croyant, Kevin assiste à la messe tous les dimanches à la paroisse St Pierre et Paul de Mfoundassi, au quartier Nlongkak.  « Je ne joue jamais au foot et cela ne pose pas de problème à mes amis », dit-il.  Pour Kevin, la danse c’est juste un hobby car, plus tard, il aimerait être…magistrat.
Elsa Kane


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