Spécialiste des innovations technologiques et consultant en développement et marketing digital, il présente les objectifs de la plate-forme Digital Thursday.
Depuis un an des jeunes entrepreneurs ont l’habitude de se retrouver au Gicam à Douala pour des « speed pitching » de leurs projets. De quoi s’agit-il exactement ?
Le « Digital Thursday » est un mouvement lancé en juin 2015 dans le but de promouvoir l’écosystème technologique du Cameroun. Chaque deuxième jeudi du mois, on invite une dizaine de start-up à venir présenter leurs projets sur un format de 3 minutes. Ceci devant une audience de 250 personnes composée de la communauté Tech, de potentiels investisseurs et des entreprises. Le passage des speakes est suivi d’une phase questions-réponses. Le but est de donner l’opportunité et la chance à tous ceux qui évoluent dans le développement technologique au Cameroun de vendre leurs projets, leurs idées. Avant la séance de pitch, nous avons une séance d’une formation (coaching) d’une heure pendant laquelle nous apprenons aux participants à créer et animer une communauté facebook et Twitte. A la fin de l’événement, il y a un cocktail pour que les gens puissent continuer à discuter, à créer des synergies pour développer des collaborations plus tard. A chaque édition, on tourne autour de 200 à 250 participants. En 10 éditions, le « digital Thursday » a mobilisé 2500 personnes venues écouter les pitch de jeunes porteurs de projets.
Comment êtes-vous arrivez à la création de cette plate-forme ?
C’est très simple. On est parti du constat que nous étions dans un écosystème en construction où les start-up manquent de visibilité. La problématique principale étant le financement des projets, comment a on s’est demander comment aider les jeunes à trouver des investisseurs, comment attirer l’attention ces jeunes qui font des bonnes choses en terme de développement technologique. Il nous a semblé urgent de mettre sur pied cette plate-forme pour montrer ce que font les start-up au Cameroun.
Depuis juin 2015 quel retour avez-vous des participants. L’événement a-t-il un impact sur le développement des start-up ?
Bien sûr. le Digital Thursday a un impact sur les projets qui sont présentés. A titre d’exemple, il y a le projet « Drone Africa » du jeune William Elong dont la soirée de pitch au digital Thursday a été un évènement. A la suite le projet a été fortement médiatisé. Ce qui a permis au concepteur du projet de se positionner durablement dans l’écosystème technologique. Il y a beaucoup de projets qui sont passé ainsi. Certains startuppeurs se sont fait connaître, d’autres ont débauché des contrats avec des entreprises privées comme les brasseries du Cameroun qui nous accompagne depuis le début.
Quelles sont vos perspectives pour les mois à venir ?
Nous sommes en train d’aller au terme de notre saison 1 qui était orientée vers les projets technologiques et les start-up. A partir de juillet 2016, on va entrer dans une nouvelle approche en ciblant les entreprises. Je pense qu’il faut expliquer aux sociétés publiques comme privées ce que le digital peut apporter au développement de leurs entreprises. Comment elles peuvent utiliser le digital pour accélérer leur développement. Voilà à quoi va ressembler la saison 2 du Digital Thursday.
Propos recueillis par Elsa Kane Njiale
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