Littérature. La romancière vient de publier une anthologie qui
explore le thème du plaisir sexuel.
Décidément
Leonora Miano n n’a pas fini de surprendre ses lecteurs. Grande figure de la
littérature noire francophone, la romancière qui a su conquérir sa place dans
le landerneau littéraire français a dirigé les travaux de rédaction de livre « Première nuit une anthologie du
désir ». Pour ce travail, l’écrivaine camerounaise, prix Femina 2013 a
demandé à 10 écrivains noirs (africains, caribéens et afro-européens) de raconter une première nuit d’amour en parlant
du corps et de l’intimité. L’écriture de cette anthologie du désir n’est pas un
hasard. Elle obéit à un constat clair : les écrivains noirs francophones,
en dehors des auteurs haïtiens comme Danny Laferrière, écrivent peu sur l’intime et le désir.
« S'il ne faut pas
en faire une généralité, on peut y
avoir, parfois, l'habitude de considérer la littérature comme un travail
purement intellectuel, ne devant s'intéresser qu'à des questions reconnues
comme étant fondamentales. Aussi abordent-ils rarement le sujet du couple et de
sa sensualité. Il y a aussi le fait qu'écrire sur cette dimension de la vie
amène souvent à se dénuder, ce qui peut les rebuter »,
explique-t-elle. Composée de 10
nouvelles, l’anthologie est sortie en février dernier aux éditions Mémoire
d’encrier, les textes naviguent entre le pudique et l’explicite. Leonora Miano
publie aussi un texte.
Elsa Kane
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