Photographies.
Avec « Intrusos », l’Espagnole
Gallera Bernal donne de la grandeur à de
menus objets.
«Les petits ruisseaux
font les grandes rivières », dit un proverbe. Depuis le 17 avril, la
plasticienne Esperanza Bernal Gallero, encore appelée Gallera Bernal, applique
ce dicton à sa manière. A travers une série de photographies en noir et blanc
et en couleur, elle réussit à donner une certaine grandeur à des jouets
d’enfants si minuscules qu’ils passeraient facilement inaperçus. Sur ces clichés, le visiteur croit
ainsi contempler un éléphant adulte ou une panthère noire dans le parc national
de Gorongoso. Un peu plus loin, un typhon est savamment mis en scène. «Mais
comment réussit-elle à jouer ainsi avec les
formes ? », s’interroge un visiteur conquis mais intrigué par les 30
images de Gallera Bernal. Pour l’artiste, il n’y a rien de compliqué. Elle dit
avoir travaillé avec un appareil numérique comme ceux qu’on trouve dans les
marchés.
« Aucune photo n’a
été retouchée sur photoshop », tient-elle à préciser. Les images ont été
prises pour la plupart, sur une plage, la Costa de la luz (la côte des lumières)
en Andalousie sa région natale. Ce petit coin d’Espagne a l’avantage d’offrir
une excellente lumière pour de belles prises de vue. Ce qui explique en partie
la beauté reposante d’ « Intrusos ». L’exposition explore le thème de l’intimité,
la solidarité, la diversité et les liens qui unissent un individu à l’endroit
où il vit.
Elsa
Kane
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