Sculptures. «Mental Synphony » de Vershiyi Antanasius
interroge sur la valorisation des déchets.
Il y a quelque chose de fou, de surréaliste dans
les sculptures qu’exposent le plasticien Vershiyi Antanasius
à l’Institut français de Yaoundé depuis le 20 février. 16 sculptures en
matériaux recyclés qui nous rappellent que les ordures valent parfois de l’or
pour peu qu’on sache comment les recycler. Vershiyi Antanasius
à trouver en l’artisanat et la sculpture, le moyen idéal de redonner une
seconde vie aux déchets récupérés un peu partout dans la ville de Douala où il
réside. «Mental Symphony » livre des objets aux formes harmonieuses et
originales.
Au milieu du hall de l’Ifc, une sculpture attire en
premier les regards. Elle représente un flamant rose, un oiseau de grande
taille qui vit près des lacs. Le long cou et les pattes palmées ont été
sculptés dans du fer. Pour le bec et le corps de l’oiseau, le plasticien a
respectivement utilisé la selle, le guidon d’un vélo et le réservoir à essence
d’une vielle moto. Vershiyi Antanasius utilise beaucoup les déchets issus des
carcasses de voitures, de moto, vélo et les ordures ménagers. Clous, clé à
portes, louches, chaîne et dérailleur de vélo sont récupérés,
retravaillés de manière à ce qu’ils acquièrent un aspect durable.
« C’est vraiment ingénieux ce que fait cette
artiste. J’ai un vieux fer à repasser et un vélo qui trainent à la
maison. J’ignorais qu’on pouvait s’en servir pour en faire des objets
d’art », s’extasie un visiteur. En fait, «Mental synphony » montre
comment l’art peut se mettre au service du développement durable. A voir
jusqu’au 8 mars à l’Ifc.
Elsa Kane
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