Cinéma. Mercredi soir à l’Ifc de Yaoundé, les cinéphiles ont suivi en direct la cérémonie
d’ouverture de ce prestigieux rendez-vous.
Un décor des grands jours
avec ce tapis rouge savamment
déroulé, des
paparazzis faisant crépiter leurs
appareils photos devant des invités
vêtus à la dernière mode,
chic et élégants dans leur smoking
et robes de soirée. De
belles hôtesses en bleu et
blanc, des serveurs en blouse
blanche proposant de petites
douceurs et du bon vin. Tous les
ingrédients étaient réunis par la
direction de l’Institut français de
Yaoundé pour faire de cette soirée
un moment inoubliable.
Et le public a répondu pré-
sent.
Acteurs culturels, journalistes,
des cinéastes comme la
talentueuse Françoise Ellong ou
« le patriarche » Gérard Essomba
sont venus vivre en direct
l’ouverture de la 69ème édition
diffusée en direct par Canal
+. Cette année, le jury du festival
de Canne est présidé par le
réalisateur et scénariste australien
Georges Miller. Il sera accompagné
de membre comme
l’actrice américaine Kristen
Dunst ou encore la chanteuse
française Vanessa Paradis.
La soirée a pris une tournure
psychodramatique avec la diffusion
d’ « Eperdument », un film
dramatique français réalisé par
Pierre Godeau et sorti en 2016.
Projeté en lieu et place de
« Café Society » du réalisateur
américain Woody Allen, le film
d’ouverture du festival pour lequel
l’Ifc n’a pas obtenu le droit
de retransmission. Inspirés de
faits réels, « Eperdument » raconte
la passion amoureuse
d’une détenue et d’un directeur
de prison. Une production magnifiquement
portée par l’actrice
Adèle Exarchopoulos.
Le Cameroun absent sur
la croisette
Ce grand moment a aussi
été l’occasion de revenir sur la
place du cinéma au Cameroun,
notamment de la participation
de notre pays à ce rendez-vous
à la fois culturel, économique et
touristique. Le constat est
qu’aucun réalisateur africain ne
figure sur la liste des films en
compétition. Petite consolation
tout de même avec la participation
dans la catégorie « Un certain
regard » des
films « Eshtebak » de l’Égyptien
Mohamed Diab et « Hissen
Habré », une tragédie du Tchadien
Mahamat-Saleh Haroun.
Le seul court-métrage en compétition
officielle est une production
tunisienne de 15
minutes : « La haine sur le
dos ». Malgré tout, c’est sur une
note joyeuse que les cinéphiles
se sont séparés avec les vœux
qu’une véritable collaboration
s’établisse entre l’Ifc et le festival
de Cannes. En attendant
Stéphane Leclerc et son équipe
nous donne déjà rendez-vous
l’année prochaine.
Elsa Kane Njiale
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