Des journalistes pendant une manifestations à Yaoundé. |
Médias. Reporters sans
frontières s’inquiète du nombre de
suspensions servies par le Conseil
national de la communication aux journalistes et aux organes de presse.
Le ton est courtois mais ferme. Dans
une communication publiée sur son site internet, l’association Reporters sans
frontières n’est pas allée par quatre chemins pour dire son inquiétude face au
durcissement du climat médiatique camerounais. L’organisation s’alarme de
l’attitude du Conseil national de la communication (Cnc) présidé par
Monseigneur Joseph Befe Ateba qu’elle intransigeante. «Au cours des deux
derniers mois, le Cnc a clairement durci le ton envers les journalistes et les
organes de presse en multipliant convocations et suspensions », déclare Reporters
sans frontières.
L’association fait remarquer que tout
a commencé lors des semaines précédant les élections législatives et
municipales du 30 septembre 2013. Le 5 septembre par exemple 3 journaux ; The Chronical, The Guardian Post et L’Epervier ainsi que deux radios ; Radio
Sky One et Radio Djacom FM ont
écopé des sanctions sévères du Cnc. Des
sanctions allant de la suspension provisoire à la suspension
définitive «pour non respect des dispositions de loi en matière de
communication sociale ».
Le 28 octobre, Benjamin Zebaze et Guibaï Gatama,
respectivement directeurs de publication du quotidien « Ouest-Littoral »
et
de l’hebdomadaire «L’œil du Sahel » sont convoqués au Cnc suite à des
plaintes pour « manquement à l’éthique et à la déontologie ». Pour
Reporters sans frontières, à travers ses convocations et suspensions, l’organe de régulation des médias est
en train « d’outrepasser ses attributions par la menace, la pression et la
censure », précise
l’organisme qui demande à Monseigneur Béfé Ateba « de rendre ses
procédures de saisine et de délibération plus transparentes afin de désamorcer
les soupçons d’arbitraire qui pèsent contre le Cnc», conclu Reporters sans
frontières qui a classé le Cameroun
120ème sur 178 pays lors du dernier classement mondial de la liberté de presse.
Elsa Kane
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