Projeté en décembre 2017 dans le cadre
des Trophées francophones du Cinéma (Tfc) en décembre à Yaoundé, le long
métrage du réalisateur Thierry Ntamack a fait salle comble.
Ceux qui n’ont pas fait le déplacement de
Canal Olympia de Yaoundé à Ngoa-Ekellé, le week-end dernier ont raté un des
temps fort de la 5ème édition des Tfc. Après une première projection
en 2016 au palais des congrès qui lui avait permis de recueillir l’avis des
critiques et autres experts de cinéma,
Thierry Ntamack est retourné en production et propose une version encore plus
élaborée de son film qui lui a valu un stading ovation le 9 décembre à
l’université de Yaoundé 1. Voici 5 bonnes raisons d’acheter son ticket pour
« La Patrie d’abord ! ».
Un
vibrant hommage à l’armée camerounaise
« La Patrie
d’abord ! » raconte l’histoire du commandant Arthur Ngando qui doit
partir au front alors même que sa femme accepte mal d’avoir été cocufiée et
souhaite divorcer. Le film a été réalisé
dans un contexte où l’armée camerounaise est engagée dans la guerre contre Boko
Haram. Il présente les soldats sous de nouveaux traits en montrant le dilemme
qui est souvent le leur lorsqu’il faut abandonner femmes et enfants pour
affronter la mort. Pour ce film, Thierry Ntamack a bénéficié de l’aide
logistique du ministère de la Défense. Ce qui donne de la crédibilité aux
scènes de combats. Dans cette nouvelle version, l’équipe du film fait égalent
beaucoup recours aux effets spéciaux.
La
diversité culturelle célébrée
C’est l’un des points
important de ce film. Si la première version de « La Patrie d’abord ! » a été
tournée entièrement en français, celle-ci comporte de nombreuses scènes en
anglaise. Un beau clin d’œil à la diversité linguistique et culturelle aussi à
travers la musique de Franco (Coller la petite) et d’Amina Poulloh qui a
également été intégrée.
Un
jeu d’acteurs de qualité
Il s’est nettement
amélioré avec un casting où l’on retrouve notamment Clémentine Essono, St
Pierre Abiassi, Axel Abessolo, avec qui Thierry Ntamack a déjà travaillé dans « Sur la Route
d’un ange » et « Le blanc
d’Eyenga 1 ». Ce qui est admirable, Thierry Ntamack n’essaye pas de copier
le style Nollywoodien encore moins hollywoodien. Les comédiens jouent à la
« camerounaise », avec naturel et le spectateur s’y retrouve. On a
souvent reproché à Thierry Ntamack de sur jouer. Ici, il s’est subtilement
glissé dans la peau du commandant Arthur Ngando. Une belle complicité
artistique le lie à Lucie Menba Bos (Rachel Ngando) et leur couple crève
l’écran.
Une
belle photographie
Sur le plan technique,
on a des beaux plans du paysage des
villes de Kribi, Lolabe à Campo dans le département de l’Océan et Edéa dans la
région du Littoral où le film a été tourné. De nombreuses scènes inutilement longues comme la cérémonie de
mariage à la fin du film ont été supprimées.
Le
plein d’émotions
On applaudit à tout
rompre lors des scènes de combats et l’on a du mal à retenir ses larmes quand
Aicha (Amina Poulloh) pleure son mari mort au front quelques jours après la
naissance de leur enfant.
Elsa
Kane Njiale
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