Dépister vaut mieux que guérir
Campagne. La Fondation camerounaise du cœur
organise des dépistages gratuits à
Yaoundé, Douala et dans les autres régions.
Selon Euloge Yiagnigni, médecin à l’hôpital central de Yaoundé entre le
Cameroun compte entre25 et 30 % de
maladies cardiovasculaires. Ce chiffre
pourrait être plus élèvés dans la mesure où
de nombreuses de personnes exposées à ces maladies ignorent tout de leur
risque cardiaque. Cette situation peut s’expliquer par le fait que les pathologies
cardiovasculaires font partie des
maladies dites « silencieuses ».
« Au début les gens ne se sentent pas souffrants. C’est seulement lorsque la maladie se complique que les
symptômes apparaissent », explique Franck Akono Zé membre permanent de la
Fondation du cœur. La prévention est
donc primordiale. Elle passe par le dépistage qui reste le meilleur moyen
d’échapper aux maladies cardiovasculaires.
La fondation camerounaise du cœur a,
dans le cadre de la journée mondiale du cœur, le 29 septembre, lancé une campagne de sensibilisation des
populations. La semaine du cœur est à sa neuvième édition. Elle s’est ouverte à Douala le 21 septembre dernier et se déroule en même
temps à Yaoundé et en milieu rural. A
Yaoundé dès ce 25 septembre, un village du cœur sera installé à l’esplanade
arrière de l’hôtel de ville. Cette base
servira de cadre pour les dépistages gratuits et des séances d’informations. Le
dépistage permet de contrôler le taux de sucre et de cholestérol des patients « Les personnes de plus de
trente cinq ans devraient automatiquement penser à se faire dépister »,
conseille Euloge Yiagnigni. Il précise que le dépistage concerne aussi tous ceux
qui ont des antécédents familiaux d’Avc, qui souffrent d’hypertension
artérielle, d’obésité ou d’excès de cholestérol ainsi que les gros fumeurs et
les diabétiques.
Le geste qui sauve
Médecin et membre de la Fondation camerounaise du Cœur,
Achille Essomba explique que la campagne n’est pas seulement axée sur le
dépistage précoce. Des ‘coaching sur les
habitudes d’hygiène de vie à adopter sont également prévus. En effet, des
médecins déplorent que la malbouffe
s’installe au Cameroun et regrettent que 60% des femmes camerounaises souffrent
d’obésité. «Pour éviter les pathologies cardiovasculaires, il ne faut pas manger trop salé ni trop sucré.
Faire du sport même de manière modéré », explique Euloge Yiagnigni.
Le programme de la
semaine du cœur prévoit aussi une
formation en réanimation et fibrillation
pour les médecins. Le grand public pourra apprendre à reconnaitre les
signes avant coureurs de la mort subite. Cette formation aura lieu à la faculté
de médecine et des sciences biomédicale
de Yaoundé. Le samedi 27, une
marche du cœur organisée en partenariat avec la ligue du sport pour tous sera
organisée, elle sera suivie d’une conférence sur la mort subite à l’Institut
national de la jeunesse et des sports (Injs) et du lancement de la journée de
lutte contre la mort subite.
Elsa Kane
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