Maîtres
de parents. Les zones rurales ne sont pas les seules à les
recruter. A Yaoundé, plus d’une centaine d’instituteurs attendent avec
angoissent la régularisation de leurs situations.
Le 1er
août 2014 au cour d’une réunion, le ministre de l’Education de base, Youssouf
Hadjidja Alim avait procédé au lancement du processus de contractualisation de
9000 instituteurs. Lors de cette session
de travail, la ministre a expliqué que
ces recrutements s’étalent sur trois ans et se feront par vagues à
raison de 3000 Instituteurs par an. Le deuxième programme de contractualisation
de ces enseignants qui débute cette année, concerne en particuliers une
catégorie d’instituteurs appelés «Maîtres de parents ». Le maître de
parent est un enseignant recruté dans une école publique et souvent diplômé
d’une Ecole normale des instituteurs de l’enseignement générale. Il perçoit son
salaire non pas de l’Etat du Cameroun, mais de l’Association des parents
d’élèves (Ape).
Pendant des années ce phénomène a été identifié
aux villages et autres zones rurales où la demande en enseignants est très
élevée. Or, les maîtres de parents ne sont plus l’apanage des villages
enclavés. On en trouve aussi dans les grandes villes, Yaoundé n’échappe pas à
ce phénomène.
Précarité
D’après le tableau récapitulatif pour le département du Mfoundi affiché à la
délégation régionale de l’Education de base pour le Centre, 56 instituteurs à
raisons de 19 maîtres et 37 maîtresses de parents seront contractualisés cette
année. Ils viennent de tous les arrondissements de Yaoundé. Des écoles
publiques comme Mballa II, Bastos, Obobogo, Nsam, Efoulan, etc. Plusieurs maîtres de parents rencontrés hier au Minedub,
indiquent que ce n’est qu’une infime partie cette catégorie d’instituteurs qui
seront contractualisés. Une affirmation pas du tout exagérée quand on sait que certaine
écoles comme à la garde présidentielle ont recruté au moins 11 maîtres de parents.
Malgré que les frais d’ Apee sont plus élevés en ville qu’en campagne, le
quotidien des maîtres de Yaoundé n’est pas différent de ceux du village.
« On tire seulement le diable par la queue », lâche dépitée Gisèle T.
enseignante à l’cèle publique de Mballa II qui a achevé l’année scolaire sans
le moindre sous. « Quand j’ai commencé en 2011 on me payait 2500 F Cfa la
première année. En 2013, l’argent tombait certains mois d’autre pas »,
explique la diplômée de l’Enieg de Bafang. Mariée, elle peut quand m^me compter
sur l’aide de son époux. Qu’en-est-il de ceux qui n’ont pas de compagnons ou
sont chef de famille. « C’est dur, nous travaillons avec des effectif
pléthorique sans encouragement. Pour survivre on est obligé de faire des répétitions à
gauche et à droite », regrette un maître de parent.
Elsa kane
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