Le
pari de femmes
Elles sont de plus en
plus nombreuses à jouer au tierce mais pour des raisons autres que le plaisirs
du jeu.
La coupe du monde qui vient de s’achever n’a pas
refroidit l’enthousiasme des parieurs et autres passionnés de jeux de hasard.
Ce lundi au quartier Nlongkak à Yaoundé, des parieurs discutent devant un
kiosque de parifoot, parmi eux, une jeune fille la plastique avenante a le
regard rivé sur une feuille de papier, elle semble préoccupé par le score à
prédire et surtout par la somme et
l’équipe à miser. De temps à autre, un ami lui donne des conseils. Après
30 minutes à parier la jeune femme s’en va, elle reviendra plus tard voir les
résultats. Cette scène à de quoi
intriguer dans un pays où les jeux de hasards ont toujours été l’apanage des
hommes. Pour Mireille Ndjé Ndjé, psychologue, il n a rien d’étonnant à cela les
femmes sont aussi présentes dans les pratiques de jeux ». Seulement notre
enquête a permis de découvrir qu’elles sont encore une minorité, d’ou les
difficultés à dresser un profil. « J’ai
déjà reçu une mère de famille », indique une employée du Pmuc.
A l’observation, les
femmes ne privilégient pas les mêmes les même jeux que les hommes. Les raisons
qui les poussent vers ces loisirs sont aussi très variées et vont au-delà de la
simple quête d’une euphorie particulière. « J’ai fait mes études
secondaires au Gabon à un moment la vie était très dur et j’ai commencé à
chercher l’argent même en jouant au Pmug. Mais une fois mon équilibre retrouvé j’ai tout
laissé tomber », raconté Eléonore, étudiante. Pour Marie-Chantal, le gout
du jeu est venu après plusieurs essaies fructueux. « Je ne dépense jamais
plus de 500 F Cfa et l’agent que je gagne sert toujours pour ma famille »,
dit-elle. En fait, explique les psychologues, joués est également un moyen pour
ces femmes d’échapper à une vie monotone, à lutter contre le stress. Si elles
font parfois preuve de plus de retenue que les hommes, il arrive que les femmes
se transforment en joueuses compulsives.
Selon Mireille Ndjé Ndjé
les signes d’une addiction se
manifestent parfois à travers « la disparition d’argent, d’objet de
valeur, le changement dans les habitudes de dépense, les emprunts fréquents
d’argent. Ces personnes ont du mal à rester attentives, s’absentent souvent et
arrivent en retard ». Pour elle, « il est important de sensibiliser
les populations surtout les femmes sur l’hygiène mentale à observer chaque
jour ».
Elsa Kane
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