Le désert à grands pas au Nord-Cameroun
Depuis 2010, les
populations vivent avec angoisse la
dégradation des sols ²dans cette région.
A Garoua, Pitoa, et dans d’autres parties du
grand-Nord, l’agriculture est menacée
par le réchauffement climatique
et l’avancée du désert. Depuis 2010, les
populations assistent la mort dans l’âme
au craquèlement des terres. Les arbres et les herbes se font rares. Le
bois de chauffe est devenu un outil de luxe. Et se nourrir un combat de tous les jours.
D’après l’Unicef, 15 à 18% ont une
alimentation insuffisante. Plus grave, le lac Tchad, ce bien commun au Cameroun, au Tchad, au Niger et au Nigéria
est en train d’assécher. Une situation très préoccupante quand on sait le rôle
que ce lac joue dans la pratique de
l’agriculture, de l’élevage et de la pêche dans le 4 pays cités plus haut.
Toutefois, si le réchauffement
climatique est un problème délicat, des
experts de l’Ird, du Cirad et d’autres organismes réunis jeudi dernier à
l’Institut français de Yaoundé (Ifc)
dans le cadre d’une table ronde sur le
réchauffement climatique et la désertification,
indiquent qu’ il présente aussi quelques atouts. D’après l’Ird, le
changement climatique peut avoir un impact positif sur la production du coton.
Le défi pour le Cameroun est donc de pourvoir identifier et tirer profit de ces
atouts, aussi minimes qu’ils soient. D’où l’importance des prévisions.
Pendant les échanges, les experts camerounais et français ont
proposé plusieurs solutions. Ils ont
fait savoir qu’il est important d’anticiper pour une forte croissance
économique. Car le risque d’avoir des
migrants climatiques au Cameroun existe.
La population peut de ce fait, augmenter dans le Sud et décroitre au
Nord ce qui va entrainer d’autres
besoins.
L’adaptation au
changement climatique demande aussi une grande capacité d’innovation. L’énergie
électrique peut, par exemple être
remplacée par l’énergie solaire. Il faut
réduire les émissions du gaz à effet de serre en construisant des
maisons avec terrasse et utiliser des matériaux comme les briques, les tuiles. En
ce qui concerne la lutte contre le désert, il faut planter les arbres et
économiser les sols. Il est aussi possible d’économiser l’eau en utilisant
celle nappes souterraines ou en dressant des barrages de retenue pour stoker
l’eau. Les populations doivent également
modifier leurs habitudes en utilisant les foyers améliorés au lieu du bois de chauffe.
Elsa Kane
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