Florian
Ngimbis.
Son blog «Kamerkongossa» connait un succès fulgurant sur internet. Il est l’un
des plus visités de la plate-forme francophone mondoblog.
La journée mondiale du blog qui s’est célébrée
le 31 août n’a pas été de tout repos pour Florian Ngimbis. Depuis 2006, le
jeune homme tient un blog, une sorte de site web personnel où il publie des
chroniques sur le Cameroun
d’aujourd’hui. «kamerkongossa», le nom de son blog, n’a pas été choisi au
hasard. En argot camerounais, le mot
«kongossa» désigne commérage. Mais n’allez surtout pas croire qu’on
retrouve les ragots sur le blog de ce
documentaliste diplômé de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de
l’information et de la communication (Esstic). Politique, économie, faits de
société ou d’actualité, rien n’échappe à la plume du bloggeur. Parce que
Florian Ngimbis, c’est avant tout un style. Une plume à la fois poétique et
réaliste qui a le sens du détail. C’est également un humour parfois
iconoclaste, qui croque avec justesse les travers d’une société camerounaise
qui va à la dérive.
« J’ai
toujours aimé écrire. Je le fais d’ailleurs depuis le lycée. Mon envie de
partager mes écrits avec un large public m’a conduit à créer un blog »,
explique Florian Ngimbis, qui se définit comme un écrivain public. Pour ce
bloggeur sympathique et à la bonne humeur communicative, le blog est un
puissant moyen de communication
Raison
pour laquelle il n’hésite pas à dénoncer les
méfaits de la corruption, les désastres causés par les coupures d’électricité,
les pénuries d’eau, et même à rédiger
des lettres au « Roi du Cameroun ». Mais Ngimbis ne fait pas que dénoncer.
Il vante aussi les charmes de son « Kamer natal », comme on peut le
lire dans sa chronique « Ode au piment Camerounais ». Sur son blog,
les commentaires des internautes sont pour la plupart positifs.
Cet
activisme lui a valu plusieurs récompenses. En 2012, « Kamer
Kongossa » est élu meilleur blog francophone lors des célèbres
« Deutsche welle blog awards ». Lauréat 2008 du prestigieux prix du
jeune écrivain de langue française avec sa nouvelle « Photo Finish »,
l’écrivain dit ne pas dormir sur ses lauriers. Malgré son travail d’animateur
culturel à l’Institut français, antenne de Yaoundé, il prépare un recueil et
l’adaptation en bande dessinée des ses meilleurs billets. Vous l’aurez compris,
Florian Ngimbis ne se sépare jamais de son blog. « Sauf quand Aes-Sonel nous
plonge dans le noir », lance-t-il avec plaisanterie.
Elsa
Kane
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