Ivana Brenda Nkonda. La
fillette qui présente le Certificat d’études primaires depuis hier rêve
d’étudier les mathématiques.
La sonnerie annonçant la pause vient juste de retentir
dans la cour de l’école primaire du Centre administratif de Yaoundé. En ce
premier jour du Certificat d’études primaires (Cep), Ivana Brenda Nkonda
s’avance pensive vers une marchande de beignets. Elle vient juste d’achever les
premières épreuves écrites de la journée et la faim se lit sur son
visage candide. Pour elle, les épreuves n’ont pas été trop difficiles. « En
étude de texte, il était question entre autres de donner un titre au texte, de
relever un participe présent. En production écrite, on nous a demandé de
rédiger une lettre d’invitation à une amie », explique Ivana Brenda
Nkonda, qui s’exprime d’un ton calme. La clarté de son
vocabulaire dénote un esprit vif. On est tout de suite frappé par
l’assurance qui se dégage de cet enfant de 9 ans, pas très grande de taille.
Aujourd’hui, dernier jour d’examen, Ivana Brenda
Nkonda va composer en calcul rapide, résoudre des problèmes et des
exercices de mathématiques. Un programme qui ne l’effraie pas du tout.
« J’aime beaucoup les mathématiques », lance-t-elle d’un ton où se
lit presque de l’impatience. Pour la fillette, tout dépend de la manière dont
on s’est préparé en attendant l’examen. « Je n’ai eu aucun tract en venant
composer le matin. Pendant les premiers mois qui ont précédé
l’examen, j’ai révisé mes leçons chaque jour avec mon papa. Comme il n’est pas
sévère, les révisions se sont déroulées dans la bonne humeur ».
L’inquiétude était plutôt du côté de ses parents, dit-elle. Pour se rassurer,
ces derniers ont demandé à sa grande sœur Manuela, de l’accompagner au centre
d’examen.
En fait, si Ivana Brenda Nkonda est autant
détendue après les épreuves d’hier, c’est parce qu’elle est, d’après un
enseignant, l’une des meilleures élèves de sa classe. « J’ai eu le
cinquième rang lors de la remise des bulletins de notes du troisième
trimestre », déclare la fillette avec naturel. Consciente de l’enjeu que
représente le Cep, la benjamine de la famille Nkonda dit vouloir le
réussir « du premier coup ». Elle souhaite faire ses premiers pas au lycée
bilingue d’application parce que « c’est proche de la maison ». Plus
tard, elle aimera étudier les mathématiques pour devenir, pourquoi pas, la
« première astronaute du Cameroun ».
Elsa Kane
Commentaires
Enregistrer un commentaire