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La mort au bout d’un clic



 Roman. « L Inconnu sur la toile » de Mariette Blanche Ekoume est une mise en garde de la jeunesse contre les dangers d'internet.

 « L’Inconnu sur la toile ou Rencontre avec Khaled M » est le premier livre de Mariette Blanche Ekoume. L’auteure fait ainsi une entrée remarquée dans le landernau littéraire camerounais. Lectrice attentive de l’actualité mondiale, l’écrivaine s’est inspirée des faits réels, notamment ceux concernant la montée en puissance du terrorisme, pour écrire son roman. «L’inconnu sur la toile » raconte le drame d’une jeunesse prise au piège de la magie des nouvelles technologies de l’information et de la communication (Tic). C’est la plongée au cœur d’un drame : celui de Grabiela Sandy, brillante avocate de 35 ans. La jeune femme a tout pour elle : la beauté, l’argent, des amis fidèles sauf l’amour qu’elle décide de trouver sur internet.
C’est le début d’une passion dévorante qui la fera tout oublier : ses convictions professionnelles, sa foi religieuse. Ahmed, elle n’a que ce nom de cet homme à la bouche. Mais internet bien qu’indispensable est une sorte de jungle où pullule les hackers et d’autres individus peu recommandables. Le monde de Gabriela Sandy s’effondre très vite quand elle découvre que son apollon n’est rien d’autre qu’un terroriste, un des plus recherchés au monde.
Une histoire captivante. Une intrigue haletante, bien construite et admirablement servie par une plume qui sait se faire percutante. Le style de Mariette Blanche Ekoume, 32 ans, rappelle quelque peu les SAS de l’écrivain français Gérard de Villiers.  « L’Inconnu sur la toile » est à mi-chemin entre le roman d’amour et l’intrigue policière.
D’une actualité brûlante, ce livre publié aux éditions l’Harmattan Cameroun dans la catégorie lettres camerounaises, met en garde contre les conséquences d’une navigation imprudente sur le net. Elève à l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature (Enam), Mariette Blanche EKoume invite les internautes à utiliser les réseaux sociaux et autres sites de rencontre avec vigilance et parcimonie. Au-delà de cet épineux problème qu’elle soulève, l’auteure évoque les raisons, souvent de quête existentielle, qui poussent tant de jeunes à travers le monde à s’engager pour les organisations terroristes. Elle insiste aussi sur la vacuité d’un tel « combat ». Ahmed, jeune français d’origine magrébine le comprend trop tard. Ses congénères et lui ne sont que des marionnettes aux mains d’égoïstes individus ayant trouvé en la religion, un moyen d’assouvir une vengeance personnelle.
Elsa Kane
L’inconnu sur la toile
 Mariette Blanche Ekoume
150 pages, édition l’Harmattan Cameroun
10 000 F Cfa



« Sita Bella » a ouvert ses portes
Cinéma. Les premières projections ont eu lieu dimanche dernier à Yaoundé.
 Le sourire de la jeune Flora cache mal sa joie de revivre enfin la magie du cinéma dans une salle répondant aux normes internationales. « Je suis contente, nous avons désormais à Yaoundé un lieu où regarder des films dans de bonnes conditions », se réjouit-elle. Une joie compréhensible quand on connait les dures conditions dans lesquelles les cinéastes camerounais travaillent depuis la fermeture du Cinéma théâtre Abbia et le Wouri il y a plus de six ans de cela. Logée dans les locaux du ministère de la Communication, « Sita Bella » comme l’appellent déjà les cinéphiles, offre un confort visible. Les sièges extensibles, l’écran ; la sonorisation, les lumières ont été refaits. Sa gestion incombe au Centre culturel camerounais (Ccc) où elle est présentée comme une salle de projection et de conférence. Ses capacités d’accueil sont cependant réduites, pas plus de 150 places. Dimanche 17 mai, à la faveur des journées portes ouvertes organisées au Ccc du 11 au 17 mai a eu le public a eu l’opportunité d’assister à des projections de gratuites.
La mission de la salle Sita Bella baptisée ainsi en hommage à la première femme cinéaste du Cameroun est de promouvoir le cinéma camerounais dans toute sa diversité. Pour Hans Mbong, le directeur du Ccc invite les camerounais à s’approprier ce cadre qui est d’abord le leur.
Elsa Kane

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