Biodiversité. Le braconnage, l’urbanisation
menacent la protection de la faune et la flore camerounaise.
Le Cameroun occupe le 5ème rang en
Afrique pour sa grande diversité animale. L’information est contenue dans «Faune
protégées du Cameroun », le guide des principales espèces animales
soumises à la réglementation dans notre pays. Parmi ces espèces protégées parce
que rares, les éléphants sont régulièrement massacrés. Les experts de la faune et
des organismes tels que le Fonds international de protection des animaux tirent
la sonnette d’alarme et craignent une extinction des éléphants.
Parmi les menaces les plus dangereuses qui
pèsent sur les éléphants, on peut citer la chasse illégale ou braconnage. En
l’absence de statistiques, il est difficile d’avancer un chiffre sur le nombre
de pachydermes tués ces dernières années au Cameroun. Mais à la lumière des
massacres perpétrés en 2012 au parc national de Bouba Djida, on peut se faire
une idée. Entre fin décembre 2011 et janvier 2012, des braconniers lourdement
armés ont tué près de 200 éléphants selon les chiffres officiels. Mais les Ong
avançaient un chiffre de plus de 250 éléphants sur une population estimée à
400. Autant dire que près de la moitié de ces animaux a été tuée. Les
braconniers convoitent principalement les défenses d’éléphants. L’ivoire est
illégalement revendu sur les marchés en Europe et en Asie, selon la WWF. C’est
un commerce juteux ce qui explique pourquoi les braconniers sont très bien
organisés. Certains disposent d’armes automatiques et n’hésitent pas à tuer les
éco-gardes. Mais le braconnage n’est malheureusement pas le seul danger qui
pèse sur la vie des éléphants. L’accroissement de la population humaine est
aussi une cause non négligente.
Urbanisation
Des éléphants massacrés |
En 2010, les populations des villages Eyeck 1
et 2, d’Akak, de Ngoui dans le département du Nyong et Mfoumou, avaient
précipitamment abandonné leurs maisons et les travaux champêtres, apeurés par
la présence des éléphants dans le voisinage. Dans les colonnes du Jour, Rose
Ngono, le chef du village Eyeck 1, expliquait alors que jamais encore ces
animaux de la réserve du Dja n’étaient allés si loin. L’exploitation forestière très développée
dans la région était en cause. Les éléphants, gênés par la destruction de leur
milieu d’habitat, cherchaient un nouveau refuge. Mais la présence de ces animaux
dans les villages entraine d’énormes dégâts comme la destruction des
champs. Pour s’en débarrasser, les
villageois préfèrent hélas, les abattre.
La mangrove est un écosystème de marais
constitué de forêts de palétuviers qui fixent leurs racines dans les eaux
calmes où se déposent limon et boue. Au Cameroun, on trouve la mangrove dans
trois principales régions. Le Rio Del Rey où elle est à cheval entre Njangassa
et la frontière nigériane et couvre toutes les îles de l’estuaire du Rio Del
Rey ; l’estuaire du Cameroun, qui va de l’embouchure de la Sanaga à Cape
Bimbia. On note aussi, la mangrove
fluviale le long des fleuves Wouri, Sanaga et Dibamba ; l’estuaire du Ntem
qui se trouve aux embouchures des fleuves suivants : le Nyong, le Ntem, la
Lokoundjé.
Cependant, la croissance rapide de la
population et l’extension des villes, les activités telles que le fumage du
poisson, la construction de campements, exploitation de charbon, l’exploration
pétrolière et le développement des agro-industries accélèrent la dégradation de
la mangrove. Et pourtant, son importance n’est plus à démontrer. Sur le plan
alimentaire, elle fournit une grande variété de ressources telles que le
poisson, le bois. Elle joue aussi un rôle important pour la réduction de la
pollution et la séquestration du carbone.
Elsa
Kane
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