Volontaire dans l’organisation du Ndérécamp, la journaliste parle de la rencontre qui s’ouvre demain à Ngaoundéré.
Vous
organisez la première édition du Ndérécamp à Ngaoundéré. De quoi
s’agit-il ?
Le
Ndérécamp est une édition régionalisée du Barcamp Cameroon à Ngaoundéré. Il
s’agit d’une rencontre pas très conventionnelle, une non-conférence orienté
vers les Tic. L’organisation est entièrement faite par les participants, le
thème, le lieu, le travail de communication, de conception intellectuelle est
entièrement l’œuvre des volontaires. L’on vote un budget entre volontaires, on
se donne le moyen de trouver des partenaires qui peuvent fournir des services
tels que stipulé dans les lignes budgétaires. Vous comprenez donc que je n’en
suis pas organisatrice mais bien une volontaire dans l’organisation.
Est-ce
que cette édition régionalisée s’inscrit dans la même mouvance que les barcamp
qui se sont à Yaoundé et Douala en 2011?
Je
dirais oui et non. Oui parce qu’un NdéréCamp comme un MarouaCamp sont des
barcamp à part entière du point de vue de l’organisation, de la logique de mise
en place et des objectifs généraux. Non, parce que le Ndérécamp puisqu’il
s’agit de lui est une édition du Barcamp Cameroon orienté vers la région de
l’Adamaoua en priorité. En octobre on avait le Marouacamp qui se focalisait
principalement sur l’extrême-nord. Les Barcamp Cameroon qui se sont déroulés de
2009 à 2012 sont des éditions nationales, avec un grand public et des objectifs
plus vastes. L’on se prépare déjà pour une édition nationale qui se déroulera
dans les prochains mois à Buéa, il ne s’agira évidemment pas d’un BueaCamp mais
d’un Barcamp Cameroon.
Le
thème de cette édition est « Les Tic pour les communautés décentralisées».
Concrètement, comment les Tic peuvent favoriser l’autonomie des communes ?
Les
Tic ont beaucoup à donner aux communes et le font déjà dans certaines régions
du monde. Prenons un cas simple, pourquoi est-il si difficile aux uns et autres
d’obtenir son extrait de casier judiciaire en si peu de temps ? Dans la
plupart des cas, si l’on ne vit pas dans sa ville de naissance, il faut
parcourir des kilomètres afin de pouvoir prétendre au « sésame » qui
est demandé régulièrement dans les concours administratifs. En informatisant
des données, selon des conditions d’utilisation bien précises l’on pourait
obtenir en deux heures, après différents pôles de vérification mis en place par
un système bien défini son extrait de casier judiciaire. Voilà un exemple
concret parmi tant d’autres.
Qui peut
participer au NdéréCamp ?
A
priori, tout le monde peut participer au Ndérécamp en s’inscrivant en ligne sur
ndéré.barcampcameroon.org ou en allant samedi 16 février 2013 dès 8h au Centre
de développement des TIC de l’université de ngaoundéré. La participation et les
présentations y sont gratuites. Nous avons constaté en regardant les
participations aux différents Barcamp Cameroon régionaux ou nationaux que les
femmes sont les moins présentes. D’abord parce qu’elles pensent que c’est une
affaire d’hommes ensuite parce qu’elles croient que ce sont les informaticiens
qui sont les concernés. Nous nous inscrivons en faux contre cela. Depuis un an,
notre combat est d’intéresser plus de femmes à ces rencontres et à venir y
présenter des thèmes ou des projets.
Propos
recueillis par Elsa Kane
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