Ce projet interculturel a réuni le groupe Xtrem fusion et deux artistes allemand à Yaoundé
Avez-vous déjà danse
le’ hip-hop au son de la musique classique, du tamtam ou du balafon ? C’est cette expérience que le groupe
« Xtrem fusion », l’un des meilleurs groupes de danses urbaines a
présenté le 10 décembre au Goethe institut de Yaoundé. Le spectacle est un projet interculturel de danse et de musique qui a réuni en plus
d’Xtrem Fusion, les rappeurs Eriq Akam, Valsero et surtout Niels Robitzky dit storm figure de proue de
la danse urbaine en Allemagne son pays.
Photo Goethe Institut |
Il est
19h30 que le spectacle démarre. Alors
que le public s’entend à voir les danseurs sur la scène, c’est plutôt au milieu
de la foule qu’ils surgissent donnant des accolades
à des spectateurs ravis avant de regagner la plateau où des
percussionnistes et un pianiste allemand ont déjà pris place. Dès les premières notes de musique, les 6
danseurs se lancent dans une chorégraphie de hip-hop bien orchestrée. Coupole, figure au sol, les
gestes sont techniques et rapides.
Lorsque la musique classique
s’arrête pour laisser place au son du tam-tam, les danseurs continuent à
danser. Nullement troublés par ce changement de rythme qui rappel plus
le bikutsi que la musique « R’n’B » sur laquelle ils dansent habituellement. Il faut être
attentif pour remarquer qu’aux figures du hip-hop a ajouté des pas de pinguis,
de bikutsi, de bend-skin, etc. Un mélange subtil, un spectacle vivant et
original qui a plu aux nombreux jeunes, adultes présents et surtout à l’ambassadeur d’Allemagne venu
en famille regarder un projet auquel il n’a pas hésité à soutenir.
Photo Goethe Institut |
En réalité, il y a longtemps que « Xtrem
fusion » a compris que cela ne sert à rien de copier les américains (le mouvement hip-hop est né
aux usa dans les années 70) sans
apporter une touche personnelle. Ce qu’ils proposent c’est du hip-hop made in
Cameroun parfaitement exportable. La
mise ne scène est en effet assez élaborée.
Le spectacle s’est déroulé en plusieurs tableaux a avec deux solos
et les passages de Valsero et Eriq Akam
qui n’ont rien perdu de leur verve. Tout
comme Niels Robitzky. Malgré le temps qui passe, le champion de breakdance en 1992 n a rien perdu de son génie. Il a su
faire corps avec les autres
danseurs. « Xtrem »
offert un spectacle plein d’énergie et
de surprises. Preuve que si on leur donne les moyens nos jeunes peuvent faire
de belles choses.
Elsa
Kane
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