André Manga. Le célèbre bassiste veut désormais travailler
avec les plus jeunes.
C’est dans « l’antre » du groupe
Macase au quartier Bastos à Yaoundé que la rencontre entre André Manga et les
journalistes culturels a eu lieu vendredi dernier. Au pays depuis quelques
semaines, l’un des musiciens camerounais les plus cotés aux Etats-Unis se
dévoile et parle de sa riche carrière de bassiste. Une carrière qu’il a débutée
dans les années 80 au quartier Nlongkak avant d’être repéré à 17 ans par l’Orchestre
national où il a travaillé sans véritable statut. Par la suite, il fait une
rencontre déterminante pour sa carrière. Manu Dibango lui demande d’intégrer
« Le club Manu » à Yaoundé. André Manga y restera 4 ans avant de
s’envoler pour le Gabon, à la faveur d’un concert avec Ben Decca. Là-bas, il est aidé par Ambroise Voundi, un
ingénieur de son, et collabore avec des artistes gabonais bien établis comme
Pierre Akendengue ou les Diablotins.
En France, où il dépose
ses valises en 1988, André Manga fait encore parler de lui grâce à son talent.
Georges Seba, déjà engagé dans la musique religieuse, le sollicite pour sa
chorale. Manu Dibango qui n’a pas oublié les prouesses de son cadet le réclame
à nouveau. Pendant huit ans, André Manga sera son chef d’orchestre. Mais, bientôt,
l’envie d’ailleurs le tenaille et le voilà à nouveau dans l’avion pour les
Etats-Unis. C’est le début du rêve américain et des collaborations avec des
sommités mondiales : Eddie Murphy, Paul Simon, et depuis 2007, le baryton
Josh Groban. Il met deux albums sur le marché : « Mother rythm »
et « Voyages ». Le bassiste qui aura 50 ans en février n’a pas pris
la grosse tête et pense désormais s’établir au pays. « Pour l’instant,
j’ai un pied ici et un autre aux Etats-Unis ». Son vœu est surtout de
partager son expérience avec les plus jeunes. Il a déjà commencé avec le groupe
Macase. « J’essaye de ramener du matériel pour construire des studios. Je
discute aussi beaucoup avec les jeunes qui posent de bonnes questions, c’est
positif », conclut-il.
Elsa
Kane
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