Livre.
Avec « Epreuves de vie », Jean-Louis Aimé Mbataka propose un recueil
de nouvelles où l’amour et la solidarité triomphent toujours des difficultés du
quotidien.
Le titre d’une œuvre est un index qui permet
aux lecteurs de se faire une idée de l’objet
essentiel traité par l’écrivain. Pour son premier livre, Jean-Louis Aimé
Mbataka s’est certes appuyé sur cette fonction pour nommer son recueil de
nouvelles. Toutefois, force est de
reconnaître qu’il n’est pas seulement
question de souffrance et de morts dans « Epreuves de vie ». Cadre
contractuel d’administration au ministère de l’Administration territoriale et
de la décentralisation (Mintad), Jean-Louis Aimé Mbataka parle d’amitié, d’amour
de fraternité et d’espoir.
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| Jean-Louis Aime Mbataka et une lectrice |
Composé de six
nouvelles, le recueil s’ouvre sur « La talonnade ». Jean et Orphée
sont les protagonistes de cette nouvelles. Etudiants dans la même université,
ils vivent un amour sans nuage. Fils unique d’une paysanne et espoir de tout un
village Jean reçoit régulièrement de l’argent et de la nourriture de ses
proches. Cette assistance fait croire à son amie qu’il est d’un milieu
aisé. Un matin, ayant épuisé toute ses
réserves et tenaillé par la faim, jean entreprend de cuisiner des morceaux de
macabo sur lesquels il verse un peu d’huile de palme. Alors qu’il s’apprête à
avaler les premières bouchées de ce repas frugal, Orphée lui rend visite. Que
faire ?, s’interroge Jean. Dire toute la vérité à sa fiancée au risque de
la perdre ou continuer de se faire passer pour l’héritier d’une famille nantie.
Tel est l’histoire racontée par Jean-Louis Aimé Mbataka.
Dans «La mère
porteuse », l’écrivain met en scène un couple qui réussi à retrouver leur fille née d’une mère
porteuse vingt ans après sa naissance. «Le dilemme » est une nouvelle
humoristique. Elle raconte le procès du Dr Rondo, un médecin spécialisé dans
les avortements qui n’hésite pas à jouer des « petits tours » à ses
patientes pour éviter de se livrer à cette pratique tant détesté. A travers ces
récits, souvent écrits à la première personne du singulier, l’auteur met en
scène des personnages attachants qui ont en commun d’avoir perdu un être cher,
renoncer à des ambitions professionnelles pour venir en aide à une communauté,
etc. Le nouvelliste propose également des réflexions profondes sur l’importance
des traditions. Pour lui, nous devons garder de nos traditions que ce qui
favorise l’évolution de la société et le bien-être des populations. Si «Epreuves
de vie » est balayé par un optimiste, l’auteur gagnerait toutefois à
travailler son style. Ecrit dans un français simple et accessible à tous, le
recueil de nouvelles souffre d’un défaut de relecture qui aurait permis
d’éviter les répétitions de certaines phrases.
Elsa
Kane
Jean-Louis Aimé Mbataka
Epreuves
de vie
Editions La flamme
2013, 176 pages
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