Yaoundé.
Il est surtout utilisé par les blanchisseurs du quartier Briqueterie pour son
côté économique.
Malgré
l’avènement du fer à repasser moderne, l’usage du fer à charbon n’a pas
complètement disparu des habitudes des Camerounais. Installés à la Briqueterie,
un quartier populaire de Yaoundé, trois blanchisseurs continuent d’utiliser cet
accessoire traditionnel. Roufaï Mamane est l’un
d’eux. Il s’en sert pour repasser le linge de ses clients. « Cela fait 25
ans que un fer à charbon. Il a de
nombreux avantages surtout sur le plan économique. Il permet par exemple de
réduire ma consommation d’électricité. C’est très important. Vu que je lave les habits à partir de 100 F Cfa la pièce
pour une recette journalière qui varie entre 1000 et 2000 F Cfa »,
révèle le blanchisseur qui se procure des braises de
charbons dont-il a besoin chez les vendeurs de viande grillés installés non
loin de son domicile.
Pour Abdoulaye
Moussa un autre « lavandier », le fer à charbon permet de travailler
sans être gêné par les coupures intempestives d’électricité qui ont lieu
actuellement dans la capitale. « Je peux satisfaire mes clients à toute
heure de la journée », se réjouit-il. Les blanchisseurs reconnaissent toutefois
que le fer à charbon n’est pas facile à manier. « Il tâche les vêtements
quand on s’est l’utiliser », prévient Roufaï.
« Il faut
toujours nettoyer la semelle du fer avant de la poser sur un vêtement et
choisir des braises de charbon bien chaudes qu’on remplacer dès qu’elles se
refroidissent. Il faut aussi éviter de secouer le fer de peur de rependre la
cendre sur les habits », conseille le qui veille jalousement sur son outil
de travail. « Je l’ai acheté à 3000 F Cfa à l’époque. Je sais que s’il
s’abîme, je n’en trouverai pas un autre ». En effet, dans les forges que
nous avons visité au quartier Tsinga Elobi, les forgerons affirment ne plus en
fabriquer depuis au moins « quinze ans fautes de commandes ».
Pourtant d’après Abdoulaye Moussa, le
fer à charbon repasse aussi bien qu’un fer électrique. On peut l’utiliser sur
des vêtements en coton, en lin et même en soie.
Elsa Kane
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