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Sur les traces d’un terroriste



Bande dessinée.  « Blood City/Ça va chauffer » de  Bertin Beyem Gouong et Georges Pondy raconte les aventures d’un malfrat à Yaoundé. 

Que de surprises et de rebondissements dans cette bande dessinée collective. Ecrits par Bertin Beyem Gouong et Georges Pondy, les deux récits de « Blood City/Ça va chauffer » entraînent le lecteur dans les quartiers chauds de Yaoundé. A Blood city, « Petit Piment » fréquente des prostituées qu’il refuse de payer au motif qu’elles se sont faites avorter. Maël, son meilleur ami, découvre  avec douleur que Naomi la femme de sa vie a aussi interrompue ses grossesses. Sous le choc, il  met fin à son idylle.  Dans le même temps,  la police qui souhaite mettre fin à cette pratique devenue courante dans les quartiers enquête discrètement sur les auteurs. 
Georges Pondy
A travers « Blood City », Bertin Beyem Gouong prendy position contre la pratique de l’avortement. Sa bande dessinée est un moyen de sensibilisation des jeunes filles sur la santé de reproduction sexuelle et la parenté responsable.
Avec « Ça va chauffer », la deuxième histoire de l’album, parle des aventures du terroriste Essono, une sorte de Ben Laden qui fait la pluie et le beau temps dans la capitale. Bobo, un jeune basketteur a le malheur d’être le témoin d’un crime orchestré par le truand qui le prend en otage. Pour l’adolescent, c’est le début d’une cavale mouvementée dans tout Yaoundé.  Alors que  Jacky Wabo, l’agent de la cellule anti-terroriste envoyé aux trousses du bandit peine à le neutraliser, Bobo a le temps de faire connaissance avec Essono. Celui-ci lui promet d’ailleurs de l’amener aux Etats-Unis. Partagé entre son dégout pour le terroriste et son rêve américain, Bobo se met à espérer qu’Essono ne sera pas arrêté.


Bertin Beyem Gouong
Drôle, rempli de personnages dont le vécu quotidien n’est pas éloigné du notre, « Blood City/Ça va chauffer » est le travail de deux auteurs au style différent. Les dessins de Bertrand Beyem  Gouong se démarquent par la spontanéité du trait et l’originalité des expressions.  Le style de Georges Pondy se caractérise plutôt par  un encrage poussé. Ses dessins, comme ceux qui reproduisent l’immeuble de la mort, sont souvent d’une netteté saisissante. Les bédéistes décrivent  leur environnement avec justesse. Ils proposent une BD écrit dans un français populaire où l’on retrouve des expressions en pidgin, en langues locales et en « camfranglais ». Ce qui peut rebuter bien de lecteurs, même si certaines de ces expressions sont expliquées.
Elsa Kane


Bertin Beyem Gouong et Georges Pondy
« Blood City/Ça va chauffer 
Edition Ifrikiya, Février 2012
3000 Fcfa






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