Certains de mes livres figurent parmi les 50 meilleures pièces de théâtre de l'Afrique francophone
50 ans d'écriture c'était moralement et spirituellement important de marquer cela d'abord de me réjouir quand Dieu vous donne c'est une grâce il faut que je me réjouisse faut apprendre à être heureux c'est un talent pour ceux qui lisent la Bible Dieu donne à chacun son talent et à la fin il fait la comptabilité pour voir ce que tu as fait de ton câlin c'est comme ça que je perçois ça il m'a donné le talent de la de l'écriture littéraire et je me suis agressé dessus pendant 50 ans donc je dois lui rendre grâce et comment cet événement a été placé mardi mercredi jeudi j'ai fait dire plusieurs messes le dimanche pour rendre grâce à Dieu et les trois jours si c'est pour communiquer avec mes frères mes concerts les écrivains et toute la communauté nationale voilà déjà 50 ans de vie c'est beaucoup mais 50 ans de littérature à l'intérieur d'une vie c'est encore plus voilà ce que j'ai voulu faire.
Vous êtes un auteur qui s’est imposé par la diversité de ses écrits. Vous êtes nouvelliste, romancier et dramaturge et essayiste. Comment avez-vous construit cette polyvalence ?
J’ai eu la chance de pouvoir m'exprimer dans plusieurs genres littéraires. La nouvelle qui est un genre c'est difficile parce que c'est un récit mais très bref de 5 ou 7 pages maximum. J'ai aussi beaucoup écrit pour le théâtre avec au moins 9 pièces qui ont toutes connues des grands destins. Certaines ont été primées, d’autres ont été beaucoup jouées à travers le Cameroun et j'en ai même qui sont classées parmi les 50 meilleurs pièces de théâtre de l'Afrique francophone. S’agissant du roman, j'ai adopté une attitude qui n'est pas qui n'est pas habituelle. J’ai innové en écrivant des romans dans lesquels on suit les héros de père en fils. C’est le cas avec « L’Homme de la rue » et le personnage de Wamakoul. C'est une technique un peu spéciale qui permet de suivre une histoire sur plusieurs générations et à travers eux, l’évolution du Cameroun.
Et quel a été votre rapport avec la poésie ?
Il n’y a que la poésie que je n'ai pas publié mais lors de la préparation, je me suis rendu compte en triant mes papiers que j’ai beaucoup écrit des poèmes que j'ai abandonnés. J'ai l'intention après ce jubilé quand même de regrouper un peu ça sous un titre pourrait être celui de poète inconnu parce que je ne me suis pas déclaré comme poète et donc c'est pour rentrer dans cet univers de façon humble. Je veux dire que ce sont des quasi poème c’est-à-dire de presque poème de façon à ce qu’on ne me juge pas trop sévèrement.
Comment avez-vous réussi à construire cette forte personnalité littéraire ?
C'est peut-être la question la plus importante ou peut-être la plus intéressante pour moi parce que j'ai progressivement construit mon curriculum vitae académique donc je n'ai pas fait des études au hasard. J'écris mes premiers livres étant au secondaire : deux livres entre la seconde et la terminale où j'obtiens un bac en lettre moderne option philosophie. Au collège de la Retraite que je fréquentais de nombreux enseignants étaient également professeur d’université. Donc quand j'arrive à l'université, je retrouve ceux qui m'ont enseigné au collège. A ce moment-là, j’ai déjà décidé d’être écrivain et de conduire mon curriculum c'est-à-dire mes études universités, de façon à ce que les connaissances académique m’aide pour la production littéraire. Voilà j’ai fait lettres modernes et philosophie. La philosophie est nécessaire un peu à l'écriture parce que lorsqu'on écrit un roman, on décrit généralement l'itinéraire de d'un personnage à travers la société, à travers la famille et il faut donc un regard profond sur l'être et l'individu pour pouvoir comprendre les aventures et où les mésaventures qui arrivent assez personnage là.
A côté de votre carrière d’auteur, vous avez aussi mené un beau parcours d’universitaire. Comment avez-vous réussi à concilier les deux ?
Ma carrière a été très harmonieuse entre l'université et l'écriture. J'ai beaucoup apporté à la science littéraire au niveau de l'université. Un de mes essais, la Nolica : la nouvelle littérature camerounaise est maintenant enseignée dans les universités. En tant que professeur et écrivain, j’ai aussi introduit dans toutes les universités au Cameroun, l'apprentissage de la littérature créative. Je me suis vraiment heureux d’avoir fait un cursus qui me permettait de rester en équilibre entre l'académisme et l'imaginaire.
Elsa Kane Njiale
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