L’écrivain camerounais a été primé pour la qualité de son roman «Souveraine Magnifique »
écrit en mémoire du génocide rwandais.
Le grand prix littéraire de l’Afrique noire, l’un
des plus prestigieux du continent lui a été décerné le 24 mars dernier à Paris.
Ce prix est attribué
chaque année par l’Association des écrivains de langue française (Adelf).
Eugène Ebodé est primé pour son dernier roman sorti en 2014 « Souveraine Magnifique »
un roman poignant qui revient sur le génocide Rwandais de 1994 et s’attarde particulièrement
à raconter la difficile cohabitation entre victimes et bourreaux du massacre ethnique.
Pour cela l’auteur a rencontré une rescapée du génocide ; Souveraine
Magnifique avait huit ans lorsque sa famille a été massacrée par Modeste un
voisin avec lequel les relations était pourtant des
plus cordiales. Son épouse était même l'institutrice de la petite Souveraine.
Aujourd’hui la jeune femme cogère avec le tueur de ses parents, la vache que leur ont donnée les
autorités.
Ce prix littéraire n’est pas le premier de la riche
carrière de l’écrivain né en 1962. Professeur au lycée
Camille-Claudel
de Vitry en France, Eugène Ebodé a fait ses études secondaires au
Cameroun au lycée Bilingue de Yaoundé, au collège Liberman de Douala.
Avant de
s’envoler pour la France où il suivra des études en journalisme à
l'Ecole des hautes études en science de l'information et de la
communication (Celsa) Il a aussi eu une carrière de footballeur au Cameroun et en France. C’est
brève cette carrière qu’il raconte d’ailleurs dans ses premiers romans (La
transmission, Silikani). A ce jour, il a publié sept romans, plusieurs recueils
de nouvelles et de contes.
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