Gaëlle
Koumene. Atteinte de cette maladie depuis deux ans,
l’adolescente apprend à vivre avec l’insuline artificielle.
Elle a l’air frêle dans
son pull-over noir. Du haut de son mètre 50, Gaëlle Koumene est peut-être un
poids plume, mais elle fait preuve d’une détermination que les médecins du
« Camp pour enfants vivant avec le diabète » ont appris à apprécier.
A 17 ans, Gaëlle est déterminée à vivre normalement avec le diabète. « Je
dois renoncer à certaines choses comme les sucreries, mais cela n’entame pas
mon bonheur », dit-elle.
L’adolescente entend
vraiment parler du diabète en 201,1 lorsqu’elle tombe gravement malade.
« Tout a commencé par une perte de poids. J’étais devenue si maigre que je
n’avais plus d’énergie. J’avais du mal à voir, à distinguer les choses autour
de moi ». Apeurée, sa mère la conduit dans un centre de santé où on lui
parle de la clinique pour enfants vivant avec le diabète de l’hôpital central
de Yaoundé. « Les médecins ont été formidables. Nous avons discuté de ma
maladie. Ils m’ont dit que mon pancréas a été détruit et ne secrète plus
d’insuline. Il me faudra vivre avec l’insuline artificielle dans le
corps », explique l’élève qui, dès septembre prochain, entame sa classe de
3ème au lycée bilingue d’Etoug-Ebe.
Le diabète de l’enfant
étant compliqué à gérer, Gaëlle a appris très tôt à être autonome. « Je
dois vérifier mon taux de glycémie [concentration du glucose dans le sang,
Ndlr], le matin au réveil, pendant la matinée, avant chaque repas, le soir et
la nuit avant de me coucher. Il faut donc respecter scrupuleusement les
consignes du médecin », révèle Gaëlle. Elle reconnaît que cette situation
peut être pesante et difficile à vivre. Compréhensible, quand on a que 17 ans !
C’est à cet âge qu’on pense à faire la fête et à s’amuser. « Le diabète
peut endommager mon cœur ou mes yeux. Je mange beaucoup de légumes en évitant
au maximum les boissons gazeuses et les aliments trop sucrés ».
Si tout va bien pour elle
au lycée, l’adolescente sait qu’en cas de doute en l’avenir, elle peut compter
sur sa maman, une sorte de mère courage qui l’élève seule avec ses cinq frères
et sœurs. Elle dit s’épanouir au Camp pour enfant vivant avec le diabète.
« C’est ma première participation. On nous donne plein de conseils pour
gérer notre maladie au quotidien. C’est important de discuter avec des jeunes
qui sont dans la même situation que moi. J’espère me faire des amis »,
dit-elle avec optimisme.
Elsa
Kane
Commentaires
Enregistrer un commentaire