Yaoundé. Le camp pour enfants vivant avec le
diabète veut aider les jeunes à aborder la maladie sous un angle différent.
Un vent frais souffle sur le monastère des moines bénédictins
du Mont Fébé à Yaoundé. C’est dans ce lieu
sécurisé qui invite au calme et à la méditation, que la 5ème édition
du Camp pour enfants vivant avec le diabète s’est ouverte vendredi 2 août
2013. La rencontre est une initiative du
projet «Changing diabètes in children » au Cameroun. Le camp regroupe 50 enfants, pour la plupart
des adolescents régulièrement suivis
dans les cliniques de Yaoundé. Ils sont
encadrés par une équipe de 10 médecins, d’infirmiers et de diététiciens régulièrement en contact avec les
enfants diabétiques.
Il est 12h, ce vendredi 2 août, et les enfants viennent
d’achever une partie de jeux de société. Le programme des activités du camp
prévoit une causerie éducative sur les thèmes : « injection et
conservation d’insuline, mesure de la glycémie et utilisation du carnet d’auto-surveillance ». Pour cela,
les enfants sont repartis en groupe de 10 autour d’un médecin. « L’objectif
du programme est d’amener les jeunes à une autonomie grandissante dans la prise
en charge quotidienne de leur maladie », explique Remy Takogue, médecin et
manager du projet Changing diabètes in
children au Cameroun.
La prise en charge des
pensionnaires du camp est gratuite. Les enfants bénéficient aussi d’une
assurance maladie qui les couvre jusqu’à leur retour chez leurs parents. D’après les médecins, le diabète chez l’enfant
ne se traite pas comme celui des adultes et requiert beaucoup de vigilance. Raison
pour laquelle, le projet met l’accent sur des ateliers éducatifs. Les enfants y
apprennent notamment comment injecter l’insuline, combien d’injections faire
par jour, quels aliments manger, etc.
Si 50 enfants ont été retenus cette année, Remy Takogue
révèle qu’ils sont actuellement 336
enfants régulièrement suivis au Cameroun. « Il n’existe pas de traitement
spécifique de la maladie, le patient reçoit un ensemble de soins. Certains au
début de la maladie. D’autres en fonction de son évolution. Il faut savoir
qu’il existe le diabète de type 1 et type 2 », précise le médecin.
Au camp, tout est fait pour que les enfants considèrent la
maladie sous un angle différent. « Le diabète n’est pas une fatalité. Le
patient peut faire toutes les activités normales. On leur donne des conseils
pour qu’ils aient la meilleure qualité de vie possible », ajoute-t-il. Pour ces jeunes, le soutien des
parents est primordial pour continuer de croire à l’avenir. Une association uniquement dirigée par les
enfants et adolescents vivant avec le diabète sera d’ailleurs mise sur pied.
Elsa Kane
Commentaires
Enregistrer un commentaire