Education
de base. Les enseignements continuent d’être théoriques.
L’usage des photos est recommandé.
Ce 30
avril, Anne a cours d’informatique avec ses élèves du cours préparatoire à l’école
publique de
Mballa
2. La leçon devait porter sur « l’utilisation des éléments du bureau de l’ordinateur
». Mais l’enseignante choisit plutôt de faire une révision des règles de
sécurité. En réalité, comme la plupart des établissements primaires publics de
Yaoundé, l’école publique de Mballa 2 ne dispose pas d’ordinateurs.
Photo d'archives |
Pourtant,
l’informatique a été introduite au primaire au Cameroun depuis 2007 par un
arrêté du ministre de l’Education de base (Minedub). Les laboratoires tardent à
voir le jour dans les écoles publiques. Une situation qui remet en question la
qualité des enseignements reçus par les élèves.
« A l’école
primaire, l’enseignement des Tic est basé sur la méthode de l’image et de la
pratique.
L’enfant
découvre l’ordinateur de façon globale puis détaillée. En plus de l’approche par
les compétences, nous avons les mains à la pâte (Map). Ici, l’élève doit
toucher et manier les objets. Il apprend à lire et à écrire sur l’ordinateur. Mais
sans machines, il nous est impossible de pratiquer les mains à la pâte »,
regrette une maîtresse. Certains instituteurs révèlent qu’ils ont terminé leur formation
sans avoir touché à un ordinateur. « A l’Enieg de Bafang, les cours d’informatique
étaient surtout théoriques. Lorsque nous arrivons dans les écoles où il n’y a
pas d’ordinateurs, c’est difficile de faire des recherches pourtant
importantes. Or, l’informatique est en perpétuelle évolution », constate Gisèle
M., sortie de l’Enieg de Bafang en 2011.
Promesses
Pour
Michael Nkwenti, inspecteur de pédagogique chargé des technologies éducatives
au Minedub,
le manque d’outils informatiques ne doit pas être un frein à l’enseignement de
l’informatique. « Nous encourageons les
maîtres à se servir de photos pour enseigner, de telle sorte que lorsqu’on lui
présentera l’ordinateur, l’élève sera capable de reconnaître les différentes
parties de la machine », conseille-t-il. L’inspecteur pédagogique affirme que l’Etat
fait des efforts pour que les établissements soient dotés d’ordinateurs. « D’ici
deux semaines, certaines écoles primaires recevront du matériel opérationnel
pour la rentrée scolaire prochaine. Il ne faut pas perdre de vue qu’en plus de l’enseignement
des Tic dans les Enieg, les maîtres reçoivent aussi des formations en continu sur
le terrain. Tout cela permet que l’élève quitte le primaire avec une idée
concrète de l’informatique», dit Michael Nkwenti.
Elsa kane
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