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Sally Sakho « Mettre l'art au service des causes sociales »

Sally Sakho est une guinéenne de 20 ans. Étudiante en communication  au Québec, cette passionnée de théâtre a été élue miss Africa Montréal 2012. Dans le cadre de son mandat et à l'invitation d'une Ong, elle a récemment séjourné au Cameroun. Rencontre avec une ambassadrice de la culture africaine au Canada.

Pourquoi avoir participé à ce concours?
‘Miss Africa Montréal’ est un concours de beauté qui met en avant la richesse culturelle de l’Afrique. Les candidates sont toutes d’origine africaine. Mon amour pour l'Afrique m’a poussé à me présenter. Je voulais montrer au public Montréalais ce que l'Afrique a à donner côté intellectuel, artistique. C'était aussi un moyen d'assouvir ma curiosité et ma soif de connaissances. Enfin, il y a ma passion pour la scène. Car à Montréal, je fais du théâtre. D'ailleurs mon talent show, lors du concours était une mise en scène d'un poème que j'ai écrit. Le public l'a beaucoup apprécié.
«Entre tradition et modernité» était le thème de cette édition 2012 de miss Africa Montréal...
Oui, j'ai beaucoup aimé ce thème, car il m'interpelle. Je suis africaine, je viens de Conakry mais je vis depuis 10 ans à Montréal où les traditions ne sont pas identiques à celles de mon pays. Mais ce n’est pas parce que je vis ailleurs que je dois oublier d'où je viens. D'ailleurs, mes parents me disent souvent : «tu quittes l'Afrique mais l'Afrique ne te quitte pas». Donc vivre entre tradition et modernité c'est savoir garder nos valeurs, notre culture tout en s'intégrant dans notre nouvelle vie.
Tu as été invitée au Cameroun par The Nakande’s, une ONG camerounaise qui oeuvre pour la scolarisation et le leadership de la jeune fille en Afrique. Pourquoi soutenir un tel projet ?
Parce que c'est une bonne initiative. Les idées que J'avais par rapport à la jeune fille africaine rejoignent beaucoup ce que fait The Nakande's. Au lieu de créer une autre association, je me suis dit que c'est mieux de soutenir celles qui existent déjà. The Nakande's veut amener les jeunes filles à prendre en compte les atouts qu'elles possèdent. Il faut que la jeune fille
africaine sache qu'elle peut réussir ce qu’elle entreprend. Elle doit être déterminée. On dit souvent qu’en Afrique, la femme est un pilier. Il faut donc outiller la jeune fille pour l'avenir du continent.
En dehors de l'éducation de la jeune fille, quelles sont les autres causes qui te tiennent à cœur ?
La cause des albinos me touche beaucoup. Leur quotidien est très difficile. En Afrique, ils sont rejetés à cause des préjugés. Pourtant ce ne sont pas des sorciers, ni des diables. Ce sont des gens comme vous et moi. J'ai pris contact avec la présidente de l'Association des albinos du Sénégal (ANAS) nous allons voir comment on peut sensibiliser les gens, pour que la marginalisation des albinos cesse. L'éducation des jeunes enfants me tient aussi à cœur.
Je suis la marraine d'un petit garçon en RDC. Je paye sa scolarité depuis 2 ans ; j'aimerais voir le cadre dans lequel il évolue. Il y aussi un projet de construction de bibliothèque dans mon pays. Car la lecture c'est important. Pour mener à bien tous ces projets, je compte m'investir encore plus dans le théâtre. Il y a quelques années avec un ami, nous avons monté des spectacles et récolté de l'argent que nous avons utilisé pour faire des dons dans certains pays africains. C'est une manière de mettre l'art au service des causes sociales.
Propos recueillis par Elsa Kane

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