Trophées francophones du cinéma Cameroun: Six localités de la région du Centre dans la fête grâce au cinéma numérique ambulant
Du
5 au 10 décembre 2017, la branche camerounaise de cette association a projeté
12 des 25 films finalistes dans les villes de Soa, Mfou, Mbalmayo, Okala, Akono
et Obala.

La journée de jeudi à
Akono était réservée au documentaire
avec « L’arbre sans fruit » d’Aicha
Macky. A travers ce poignant long métrage de 52 minutes, elle raconte son
histoire personnelle de femme mariée sans enfant dans un pays musulman et
conservateur comme le Niger. « Djambar
Sembène l’insoumis », 85 minutes du Camerounais Eric Bodoule Sosso est
un vibrant hommage au père du cinéma africain. Vendredi 8 décembre, les enfants
de Mbalmayo étaient à l’honneur avec « Samedi cinéma » de Mamouda
Dia, 11 minutes, Sénégal et le film d’animation « Ma vie de courgette » de Claude Barras, 63 minutes,
Suisse. Avec « Bêlon » de
El Mehdi Azzam (Maroc), 26 minutes et « Swagger »,
d’Olivier Babinet (France), 83 minutes ça été une journée spéciale banlieue à
Mfou. Alors que les femmes étaient à
l’honneur dimanche à Obala dans le département de la Lékié avec « Maman(s)» un court métrage fiction
de Maïmouna Doucouré. Aïda l’héroïne a 8 et habite une banlieue parisienne
lorsque son destin bascule. Son père est revenu de son voyage avec une deuxième
femme. « Divines », Houda
Benyamina (France) est un long métrage mettant en scène Dounia, jeune fille du
ghetto où se côtoient trafics et religion et qui rêve d’amour et de réussite.
Conférence
En plus de ces activités, le Cna s’est aussi illustré
à cette 5ème édition des Trophées francophones du cinéma à travers
l’organisation d’une conférence internationale sur le thème : « diffusion du cinéma dans l’espace
francophone : enjeux et perspective ». La rencontre a rassemblé des experts de 4 pays
francophone : le Cameroun, la Rca, la France et le Burkina-Faso.
Selon Stéphanie Dongmo,
présidente du Cinéma numérique ambulant pour le Cameroun, initiatrice de l’événement,
l’objectif de la conférence est de : « prendre le temps de réfléchir sur
notre travail en tant que diffuseur. Cette conférence voudrait également interroger
les nouvelles pratiques de diffusion en cours et les nouvelles démarches à
saisir pour faire circuler les nouveaux produits africains. Ceci est important
parce que les diffuseurs ont cette responsabilité d’établir un lien entre les
productions et le public. Il faut aller vers le public désormais, le trouver là
où il se trouve », a-t-elle expliqué.
La conférence s’est tenue sous forme de panel.
Le premier panel a réuni Pierre Barrot, responsable des projets télévision à
l’Oif avec une communication sur «
Le cinéma dans l’espace francophone » : Longin Eloundou,
responsable du ciné-école à l’Uy1, sur « les
enjeux et perspectives des salles de cinéma » ; Jean-Marie Teno,
réalisateur a parlé « Des enjeux de la télévision pour le cinéma » et Alexie
Tcheuyap, directeur du département des études française à l’université de
Toronto sur « La prolifération des
festivals de cinéma ».
Au second panel, le réalisateur Thierry
Ntamack est revenu sur son expérience de la distribution des films au Cameroun
à travers son concept « Le Cinéma
au prix d’une bière » qui a permis aux Camerounais de consommer le
cinéma à un prix relativement accessible (1000 ou 1500 F Cfa le film en Dvd).
Journaliste, monteur,
Serges Mbilika de la RCA est revenu sur les difficultés de faire vivre la
culture dans un pays en guerre ou les artistes ne sont pas soutenus. Tandis que Wend-Lassida Ouedraogo, coordonnateur
du Cinéma Numérique ambulant Afrique a parlé de l’expérience du Cna qui se présente comme une
alternative pour la diffusion du cinéma, particulièrement dans les zones
reculées pour les publics vulnérables et empêchés.
Sources : Cna, Tfo
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