Le Panel de la formation Yves Eya'a et G'Laurentine Assiga avec les directeurs de Goethe et de l'Ifc de Yaoundé |
Ils ont pris part à un
colloque organisé par le Centre des créateurs de mode pour inciter les médias à accompagner l’essor
de l’industrie de l’habillement.
En dehors des stars du show-bizz et du sport, des
maisons de luxe, les médias jouent un
rôle prépondérant dans la diffusion des tendances. C’est l’une des vitrines par
excellence du travail des couturiers et des journalistes. Malheureusement au
Cameroun à l’exception de quelques articles sur les événements ponctuels comme
les fashion week, les forums et défilé, les médias ne semblent pas accorder une
place importante à la mode, a constaté Yves Eya’a pour le regretter. Pour le
directeur du Centre des créateurs de mode du Cameroun (Cmcc) à également à la
tête du Forum des métiers de la mode et du design, une plate-forme de détection
et d’accompagnement des jeunes créateurs, les journalistes doivent accompagner
le développement de l’industrie de l’habillement.
Yves Eya'a et Isoris Sanchez |
C’est dans ce contexte
que le Ccmc a organisé, en partenariat avec l’ambassade d’Allemagne, l’Institut
français, l’Institut Goethe et le Réseau des journalistes culturels, un
colloque sur la critique de la mode. Réunis pendant deux jours à Bastos, les
participants de la presse privée et publique ont appris le B-A-ba d’une bonne
critique de mode, à décrypter une collection. Ils se sont imprégnés de la
différence entre une collection image utilisée pour susciter l’intérêt du
public et une collection commerciale. Lors de la phase pratique du colloque,
les journalistes se sont familiarisés avec les coulisses d’un défilé en
organisant un mini-show.
Des journalistes |
« Une critique c’est l’interprétation, le
regard posé du journaliste sur une collection. Il faut laisser parler son
ressenti et rester lucide et éviter de se faire happer par le côté spectacle du
défilé. Elle est différente d’un compte-rendu de défilé qui peut comporter des
éléments de reportage mais elle doit répondre aux 5w. Un bon critique doit être
curieux et avoir une liberté de ton », explique G-Laurentine Assiga-Eyebe, chef
de service des magazines à la Sopecam régulièrement accréditée pour des
festivals d’Europe et d’Afrique. Selon la styliste canadienne Isoris Sanchez,
une collection de mode est plus qu’un ensemble de vêtements, elle exprime la
vision d’un couturier. « C’est un long travail de recherche. Il faut
choisir le type de vêtements, de tissus, de couleurs, etc ».
Mini défilé organisé par les journalistes |
« Ce colloque est
une belle initiative. Il va me permettre d’avoir plus de matière dans le choix
et la rédaction de nouveaux sujets sur la mode. Cette ‘industrie fait appel à
des professionnels de dans plusieurs domaines (photo, maquillage, son, couture,
coiffure, accessoire, etc) qui souvent réalisent de belles choses dans
l’ombre », se réjouit la journaliste Odile Pahai. Pour sa consoeur Edith
Nguekam « Pendant deux jours nous avons beaucoup appris sur les éléments
d’une bonne critique, sur la préparation d’un défilé, l’avant, pendant et
l’après ».
Photo de famille |
Selon G-Laurentine
Assiga-Eyebe qui intervenait aussi en
tant que présidente du Réseau des journalistes culturels ce colloque est devais
avoir lieu en mai lors du Forum des métiers de la mode et du design, mais pour
des raisons de calendrier, il a été reporté à ce mois. « C’est un
projet que nous avons depuis 2 ans. Mais
le timing ne nous permettait pas de réaliser cet atelier. Pendant le Forum des
métiers de la mode et du design moi je vais souvent couvrir le festival de Cannes.
A mon retour, Mr Yves Eya’a m’a donc suggéré de relancer le projet. Notre
association s’est impliquée dans l’organisation pour répondre à ce besoin de
formation, de perfectionnement à certains domaines de l’art comme la mode qui
manquent encore de critiques nécessaires à leur développement », a-t-elle
dit.
Elsa
Kane Njiale
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